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Brane Cantenac blanc en projet

Auteur

La
rédaction

Date

17.07.2012

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Y aura-t-il un jour un Brane Cantenac blanc ? La propriété d’Henri Lurton à Margaux, qui s’étend sur 75 hectares autour du dôme de vignes du plateau de Cantenac, pourrait à terme produire du vin blanc grâce aux parcelles de Haut-Médoc qui, selon Henri Lurton, « seraient meilleures avec du blanc ».

Si le « projet n’est pas encore mûr, les parcelles sont prêtes », certifie Henri Lurton qui fixe le cap à cinq années. Cette information, les lecteurs de « Terre de vins » ont pu l’obtenir lors du dîner Prestige organisé au cœur de ce grand cru 1855, en appellation Margaux. Dans cet endroit chargé d’histoire, contrairement aux autres dîners Prestige de « Terre de vins », les lecteurs n’ont pu dîner au château. La raison était incontournable : Lucien Lurton, grande figure du vignoble bordelais et père d’Henri Lurton, propriétaire, y réside toujours avec son épouse. C’est si rare en Médoc !

Les lecteurs ont donc dîné dans une salle attenante, tout à l’écoute d’Henri Lurton, trop discret pour ne pas être entendu. Car si Lucien Lurton habite la propriété depuis 1954, son fils, lui, la dirige depuis 1992. Déjà vingt ans d’un travail patient et constant qui confère à Brane-Cantenac une place parmi les plus grands. Baron de Brane 2003 et 2005, château Brane-Cantenac 2004, 2001 et 2000, puis Brane-Cantenac double magnum 1985 : les lecteurs de « Terre de vins » ont pu entrer dans la légende de ce Margaux à l’étiquette noir sur or inoubliable (lire également la Saga Lurton, Hors série de Terre de vins de décembre 2011).

Avant de passer à table et à l’issue de la visite du vignoble et des chais, toujours avec Henri Lurton, les lecteurs avaient pu déguster Brane-Cantenac 2010 et 2011, Baron de Brane 2010 et 2011 et un cépage surprise : le carménère, marginalement utilisé (0, 5% face aux 56% de cabernet-sauvignon pour le 2011) mais utilisé tout de même, dans un vignoble bordelais qui, ailleurs, l’a quasiment abandonné. Quatre heures d’un échange passionné et curieux avec un ambassadeur de bordeaux qui, le lendemain matin, s’envolait pour la Scandinavie défendre les couleurs de sa propriété.