Samedi 21 Décembre 2024
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04.10.2024
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La Commission européenne a annoncé hier avoir approuvé une campagne d'arrachage de vignes pour résorber la surproduction de vin en France, en arguant des effets de la guerre en Ukraine sur le secteur.
Alors que le ministère de l'Agriculture indiquait le 18 septembre dernier avoir « notifié à la Commission européenne un dispositif de réduction définitive du potentiel viticole », Bruxelles a rendu son verdict hier et donne son feu vert au plan d'arrachage « d'un montant de 120 millions d'euros visant à soutenir les viticulteurs dans le contexte de la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine ». La Commission précise que ce soutien aux vignerons de l'Hexagone « prendra la forme de subventions directes ».
Le plan vise à soutenir les viticulteurs qui ont besoin de liquidités pour compenser partiellement les pertes provoquées notamment par la guerre en Ukraine, en leur permettant de réduire leur potentiel de production. Pour en bénéficier, les viticulteurs devront s'engager à arracher définitivement les vignes concernées. La guerre en Ukraine a affecté les viticulteurs français en raison notamment de la pénurie des bouteilles en verre fabriquées par des usines ukrainiennes qui ont fermé, l'augmentation des coûts de la production et des perturbations des chaînes d'approvisionnement.
En plus de la conjoncture géopolitique, les vignobles se heurtent aux mutations des habitudes de consommation de vin, pénalisant fortement les vins rouges, ainsi qu'aux difficultés d'exportation vers la Chine et les États-Unis, et à l'inflation.
Pour le Bordelais, premier vignoble AOC (appellation d'origine contrôlée) de France avec 103 000 hectares, la Commission européenne a déjà validé en novembre 2023 un plan d'arrachage « sanitaire » de 8 000 hectares, pouvant compter 1 500 hectares supplémentaires d'ici l'hiver prochain.
Écrit avec AFP
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