Chambord se pare de rouge pour la sortie du Guide Michelin

En attendant l’annonce du palmarès 2024, le 18 mars, le Guide Michelin a illuminé en rouge le château de Chambord pour ses invités en région Centre-Loire. Chefs deux et trois étoiles étaient au rendez-vous, signé en cuisine par Christophe Hay, chef deux fois étoilé de Fleur de Loire, à Blois, en attente de promotions éventuelles.

À la veille de la promulgation des nouvelles tables étoilées par le Guide Michelin, les discussions sont animées parmi les centaines de professionnels de la gastronomie conviés à célébrer la richesse gourmande de Tours et de la région Centre-Val de Loire. Qui peut espérer gagner une étoile, qui arrivera aux honneurs suprêmes des trois étoiles ? Aucune rumeur n’a fuité. Et il n’est pas facile de reconnaître les chefs lorsqu’ils ne portent pas la veste blanche. Christophe Hay, chef deux fois étoilés de Fleur de Loire, à Blois, a créé le menu dont la réalisation a été confiée à des dizaines de jeunes, élèves d’écoles professionnelles, de centres de formation de toute la région Centre-Val de Loire et même quelques-uns venus de l’école Ferrandi de Paris. 

Menu localement étoilé

Ventrèche de silure de Loire fumé, amarantes du Berry, poulette de Racan « Charles Barrier » suivis d’une cousine éloignée de la tarte Tatin étaient au menu servi dans l’ensemble des salles spectaculaires du château de Chambord. Le cadre impressionnait avec ses hauts murs de tuffeau blanc, ses bois de cerf et ses tableaux de vénerie. Côté vin, Michelin a souhaité mettre en avant également les jeunes, la formation, et donc la relève. 

Les vins les plus locaux 

On a apprécié les vins du domaine de la Gabillière, le lycée d’application des futurs vignerons d’Amboise, en particulier le crémant de Loire rosé délicieusement fruité servi en fin de repas. Honneur était rendu auparavant au vaste domaine de Chambord qui présentait le 2021 de son vin rouge, un vin parfumé, dense en bouche, auquel le cépage pinot noir apporte sa finesse de fruit caractéristique – associé à la fraicheur et à la gourmandise du gamay, pour se conformer aux règles de l’appellation Cheverny, toute proche. En dépit des vignes encore très jeunes, il s’est montré à la hauteur. Peut-être grâce à l’élevage, pour la première fois dans des fûts élaborés à partir de chênes de la forêt de Chambord.