Lundi 24 Février 2025
Jérôme Queige, Camille Jullien et Edouard Roy, les trois fondateurs associés du champagne EPC
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24.02.2025
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EPC annonçait en 2022, quatre ans à peine après sa création, figurer déjà dans le top 50 des maisons de Champagne en termes d’expédition, et viser le top 20 dans les cinq prochaines années. Les derniers résultats communiqués semblent montrer qu’elle est bien partie pour remporter son pari et ce malgré une conjoncture assez défavorable en 2024.
En 2022, la dernière fois que le champagne EPC avait communiqué ses chiffres, la maison atteignait les 250.000 bouteilles expédiées. Si elle ne partage pas le niveau de ses ventes en 2024, la jeune start-up nous indique cependant que malgré les difficultés de la Champagne, sa croissance était à deux chiffres sur ce dernier exercice, notamment grâce à l’export. Jérôme Queige, l'un des trois cofondateurs confie : « Nous sommes passés en 2024 de 30 à 45 pays et nous sommes désormais présents sur tous les continents. Parmi les marchés que nous venons d’ouvrir, il y a un certain nombre de pays clefs pour le champagne, les USA, l'Italie, l'Allemagne, la Suisse, les Pays-Bas… Mais aussi en Afrique, la Côte d’Ivoire, une porte qui permet de rayonner sur l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. Grâce à notre partenaire, nous sommes présents sur la majorité des beaux établissements d’Abidjan. En 2025, nous ne serons pas en reste. Nous nous apprêtons en effet à entrer en Australie, un marché qui correspond bien à l'ADN de notre marque, avec un mode de consommation plus décontracté, et une jeunesse qui ne se focalise pas seulement sur les marques historiques, mais qui est ouverte aux nouveaux concepts. C'est aussi un marché où ces dernières années, le champagne ne progresse plus seulement en volume, mais aussi en valeur, ce qui n'était pas forcément le cas par le passé. »
Le travail effectué sur le marché français, qui sert souvent pour le champagne de vitrine aux clients internationaux, a beaucoup aidé ce nouveau rayonnement à l’export. « La signature avec un certain nombre de comptes clefs en France, générateurs d’image, a joué, en particulier à Paris et sur la Côte d’Azure. Je pense notamment au contrat que nous avons avec les bateaux mouches qui a été un levier de croissance en chiffre et en notoriété, au moment où de nombreux étrangers venaient en France à l’occasion des Jeux Olympiques. » Un autre tremplin a été le nouveau développement sur la partie Duty Free. « Nous avons introduit la marque en 2024 sur les aéroports grâce à un partenariat stratégique avec le groupe Lagardère. Nous sommes désormais sur les terminaux d’Orly et Roissy mais aussi dans les différentes capitales d’Europe. Notre pop-up store exclusive EPC à Roissy en décembre et janvier a été l’un des plus gros succès de pop-up pour cette période festive. »
Si la maison a réussi à se faire référencer chez les plus beaux cavistes de Paris, comme les Caves Duval et Blanchet (la Cave du Sénat, la Cave de la Madeleine), sa stratégie n’est plus uniquement concentrée sur le CHR comme à ses débuts, mais vers une distribution à 360 degrés. « On va chercher le consommateur dans ses différents points de rencontre de la semaine : le restaurant, le bar branché, la cave où il va récupérer ses bouteilles le weekend, mais également le club sportif où il va soutenir l’équipe de sa ville ou encore la salle de spectacle lorsqu’il se rend à un concert. De manière à ce qu’il y ait une répétition hebdomadaire de la visibilité voire de la dégustation de notre marque et qu’elle s’inscrive à force dans l’inconscient du consommateur. Nous sommes ainsi présents dans une petite dizaine de clubs de rugby, de foot, de basket, où nous sommes servis dans les loges et dans toute la partie hospitality. Pour les spectacles, nous avons noué un très beau partenariat avec la LDLC Arena à Lyon. » Une prouesse, car le lieu touche chaque année un million de spectateurs ! On n’oubliera pas non plus la collaboration très originale entamée avec M. Musée du Vin à Paris. « C’est un endroit que peu de gens connaissent qui est à la fois un musée et un bar lounge avec des concerts et des afterworks. Vous avez l’impression d’être dans une cave de Champagne, sauf que vous êtes à Passy. Nous sommes présents aussi bien sur la partie visite que sur la partie restaurant. »
Pour le reste, EPC ne renie rien des principes initiaux qui ont fait son succès, notamment son approche de monocépages et de monocrus, même si la maison a introduit il y a un an et demi un brut d’assemblage pour répondre à certains contrats en France ou à l’International qui l’exigent. Idem pour la traçabilité, avec toujours cette contre-étiquette très détaillée qui précise le vigneron ou la coopérative élaboratrice de la cuvée.
Le Blanc de blancs premier cru 2014, une cuvée élaborée par la Coopérative vinicole de Vertus à partir de la parcelle des Monts Ferrés, au nord du village, à la frontière du Mesnil-sur-Oger et réputée pour sa craie affleurante. On appréciera le bel équilibre entre la vivacité et les notes déjà gourmandes de miel d’acacia apportées par un vieillissement de neuf ans. Si vous avez déjà tout essayé pour amadouer votre belle-mère, la Maison vous promet que cette cuvée peut faire des miracles.
Prix recommandé 72,90 €.
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