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Château Cohola : un nouveau couple de vignerons à Sablet

Auteur

La
rédaction

Date

02.10.2014

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Acrostiche de « Cor Hominis Laetificat » (en latin : « réjouit le cœur de l’homme »), le château Cohola voit le jour à Sablet dans le Vaucluse. Cheli Alberca et Jérôme Busato en sont les fondateurs. Portrait.

Cheli Alberca est espagnole. Jérôme Busato, l’un de nos compatriotes. De la génération Erasmus, ils se sont rencontrés sur les bancs de la fac en Andalousie. Couple à la ville et au travail, ils ont fondé à Sablet dans le Vaucluse Maison Rouge, une maison de négoce spécialisée dans le commerce international. Depuis longtemps, le désir d’avoir leur propre domaine les titillait. C’est chose faite ! En 2012, ils ont repris Chevallon, à cheval sur la colline qui relie le village de Sablet à celui de Gigondas, à l’intérieur du massif des Dentelles de Montmirail. « On est heureux ! », rit Jérôme Busato, qui s’apprêtait à vendanger les syrahs du domaine, lorsque nous l’avons interviewé la semaine dernière. « Nous voulions devenir vignerons pour aller jusqu’au bout de nos idées. »

Après deux ans de travaux, le domaine classé dans l’appellation côtes-du-Rhône villages Sablet, rebaptisé Château Cohola, reprend vie. Le vignoble surplombe la bâtisse du haut des terrasses sur lesquelles il a entièrement été planté. « Nous avons conservé les plus belles et nous avons rétabli celles qui menaçaient de s’effondrer », souligne Jérôme Busato.

Ils ont ainsi reconstitué deux hectares. Ils leur en restent un peu plus de deux autres à remettre sur pieds. Aux grenaches et aux syrahs, qui représentent l’essentiel de l’encépagement, se mêlent quelques plants de viognier. « Les anciens faisaient ça autrefois, commente Jérôme Busato. Pour donner un supplément d’âme aux assemblages. » Cela lui a donné une idée. « Nous allons planter des grenaches blancs, les sols d’éboulis calcaires, se prêtent bien à la couleur. Nous pensons faire un grand blanc ici ! »

Le couple a choisi de cultiver le vignoble en bio. Sans cave pour le moment, ils vinifient leurs raisins au domaine du Pastre à Caromb. Les vins sont ensuite élevés en demi-muids. Le millésime 2013, premier de la lignée, est d’ailleurs en cours d’élevage. On a déjà une petite idée de son style : concentré, élégant, précis. À l’image des crus déjà élaborés par le couple en tant que négociant-éleveur. Maintenant qu’ils ont pratiquement rénové le vignoble, ils envisagent la construction d’une cave enterrée à Sablet d’ici 2015.

Cette année, ils pensent produire 4000 bouteilles, toutes en Côtes du Rhône Villages rouge Sablet. « On veut rester petit, la production ne dépassera certainement jamais 10 000 bouteilles sur un maximum de 5 ha », ajoute t-il.
Les premières ventes auront lieu début janvier (23 € la bouteille au caveau). En attendant, l’étiquette est déjà prête. Le H de Cohola est représenté par deux chênes reliés par une branche. Il ne sort pas de l’imagination d’un graphiste. Les deux arbres ainsi liés entre eux se trouvent sur la propriété. Un phénomène de la nature rarissime sur des chênes : une anastomose.

Chantal Sarrazin

Château Cohola
84110 Sablet
04 90 41 81 90
www.maisonrougeswines.com

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