Château Lagrange célèbre la gastronomie japonaise

Par ces temps à nouveau moroses, on peut se laisser aller à rêver avec l’atelier d’accords mets japonais et vins au Château Lagrange. En attendant des jours meilleurs pour se rendre en vrai à cette expérience de haut vol et unique en son genre. C’est « the » cadeau de Noël !

Les liens du Grand Cru Classé 1855 de Saint-Julien avec le Japon sont on ne peut plus sincères puisque que le Château Lagrange appartient à la famille Saji (groupe Suntory) depuis 1983. A l’époque, des travaux de rénovation sont alors engagés sur l’outil de production des vins mais aussi au sein du château pour une touche japonaise au pied de la mythique tour carrée. Dans l’orangerie, un Teppan-Yaki – sorte de cuisine ouverte sur les hôtes – est créé pour des repas essentiellement privés. Une trentaine d’années plus tard, le directeur général Matthieu Bordes et ses équipes ont l’heureuse idée de faire renaître cette cuisine avec le chef à demeure, Taichi Sato. « L’endroit est lumineux, épuré, nous avons un excellent chef et des vins superbes, cet atelier tombait sous le sens pour concilier la gastronomie japonaise avec l’excellence des vins français », explique Matthieu Bordes.

Ainsi, les accords mets et vins sont proposés autour de deux formules : le Kaiseki et le Teppan-Yaki. Le Kaiseki est une élaboration artistique pour mettre en valeur sans cuisson les ingrédients soigneusement sélectionnés par le chef (poissons crus, légumes, plantes…) Le Teppan-Yaki est une cuisine réalisée sur une plancha avec un show du chef, atelier célèbre dans le monde entier où les viandes crépitent sur le grill. Le Château Lagrange sélectionne en fonction du menu 4 à 5 millésimes pour une dégustation verticale. Au menu, évoquons des tempuras de langoustine et shiso vert, des tempuras de crevettes blanches de Gironde, un zenzi (bouillon d’anguilles de Gironde grillées aux sarments de vignes, cèpes du médoc, yuzu vert), sushis de tartare de bœuf Galloway bio élevé dans le Médoc, shokuji (riz de champignons sauvages et porc gascon bio maturé, soupe au miso, tofu), etc.

Cette expérience peut se réaliser avec des groupes de 8 convives au maximum. « Nous servons à peu près 180 déjeuners ou diners professionnels par an, nous sommes bien rodés pour accueillir des amateurs », souligne Matthieu Bordes. Une autre version de cet atelier est pour l’instant réservée aux professionnels avec un accord sur une horizontale – même millésime – avec des vins de toutes les régions de Bordeaux. « Le Château Lagrange a toujours acheté des vins, de Saint-Julien à Pomerol, de Saint-Emilion à Margaux, on a une très belle cave, autant qu’elle serve, c’est très instructif, c’est une dégustation à l’aveugle », explique le directeur général. Cette immersion horizontale pourrait peut-être aussi s’ouvrir un jour au public…

Pour toutes réservations ou informations : visites@chateau-lagrange.com