Dimanche 19 Janvier 2025
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19.01.2025
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À quelques semaines de Wine Paris, les vignobles Foncalieu présentent deux nouveaux atouts, taillés pour plaire : la version 2024 de leur rosé Versant, illustré par l’artiste Laura Lhuillier, et leurs premières bulles, Versant brut blanc de blancs. Toujours à l’écoute des moindres frémissements du marché, le groupe coopératif fait de l’anticipation et de la réactivité sa marque de fabrique.
L’union coopérative représente 619 adhérents, soit 5 200 hectares de vignes. Or, cette capacité de production n’est pas synonyme d’inertie, bien au contraire : ça bouge chez Foncalieu ! Aujourd’hui, 60 % de la production est vendue en conditionné (bouteilles et BIB) et l’objectif est désormais de créer de la valeur. Mais il ne suffit pas de se revendiquer premium et pour ça marche, encore faut-il s’en donner les moyens. De la vigne au vin, adhérents et salariés relèvent le challenge.
Bien que ce soit rarement formulé de cette façon dans un secteur aussi traditionnel que celui du vin, ce sont les besoins du marché qui orientent la production. Emmanuelle Rivière, directrice générale de Foncalieu, décrit ainsi le fonctionnement du groupement coopératif : « Pour définir nos produits, nous partons du besoin commercial. Il n’est pas question de faire quelque chose d’artificiel, mais nous sommes pragmatiques. »
D’une répartition égale entre les trois couleurs, la production des quatre caves coopératives apporteuses totales : les Celliers du Nouveau Monde à Puichéric, les Vignerons de la Cité de Carcassonne, les Vignerons du Pays d’Ensérune et la Cave de la Redorte & Castelnau d’Aude, se répartit désormais avec 40 % de rosé et une montée en puissance du blanc, à l’image de l’évolution de la consommation. Enfin, les choix se font toujours en adéquation avec le terroir : « La syrah rosé plaît beaucoup, alors pour nos vins rosés, nous préférons la syrah des plaines, moins chargée en tanins et plus généreuse. »
La formule paye. Malgré les difficultés économiques liées à la déconsommation, Foncalieu affiche de belles ambitions et maintient, pour 2025, l’objectif de 10 millions de bouteilles de rosé commercialisées. Côté innovation, l’albariño, cépage rapporté de Galice par un des adhérents, a trouvé son public grâce à une fraîcheur et une légèreté qui séduit même les néophytes.
Avoir une bonne connaissance des marchés et de leurs orientations ne suffit pas pour piloter une stratégie. À la présidence du conseil d’administration depuis décembre 2020, Jean-Marie Cassignol s’assure de la mobilisation collective : « C’est un défi de convaincre tout le monde. Heureusement, la segmentation et la premiumisation motivent les adhérents. » La recherche de la qualité s’accompagne de cahiers des charges différenciés selon la destination des raisins. Pour la gamme Versant, réservée aux CHR, la sélection parcellaire est intégrée. Le cahier des charges le plus drastique concerne la gamme de l’Atelier Prestige, dans lequel est prévue une rémunération à l’hectare afin de ne conserver que le meilleur !
« Vous ne livrez pas du raisin, ensemble, nous faisons du vin » : Jean-Marie Cassignol recourt à cette formule auprès des adhérents, dont la contribution ne s’arrête pas aux vendanges. Tous les ans, les vignerons, réunis par cave, dégustent et notent les vins à l’aveugle. Pour chaque qualité, un classement entre les différentes coopératives est établi et permet d’abonder la rétribution des meilleurs. La recherche de la valeur passe donc par l’émulation !
Toujours en quête d’innovations, le groupement coopératif profitera de Wine Paris pour dévoiler des cocktails élaborés à partir de sa gamme Versant…
Si la qualité commence à la vigne, elle s’apprécie dans le verre…
Le versant nord est privilégié pour cette cuvée 100 % grenache au rendement maîtrisé. Son rose pâle, tirant légèrement sur le gris, séduira les amateurs de rosé sec. On retrouve l’exubérance de l’habillage, signé Laura Lhuillier, sur un nez de fruit de la passion et de litchi. En bouche, il conserve un peu de perlant et surtout beaucoup de vivacité avec l’acidité du jus d’ananas et une finale d’écorce de pamplemousse.
Pour apporter de la fraîcheur aux épices du poulet cajun.
9 € TTC
Le cépage de Galice s’acclimate à merveille et se révèle tout en fraîcheur. Paré de brillants reflets verts, il s’exprime sur des notes herbacées de verveine et de menthe sauvage. Léger en bouche, son attaque ciselée se prolonge avec des notes salines.
Léger et minéral, il accompagnera un plateau de fruits de mer.
10,50 € TTC
La gamme Versant s’étoffe avec des bulles 100 % chardonnay aux accents méditerranéens. Les vignerons de Foncalieu optent pour une prise de mousse sous cuve et obtiennent une effervescence modérée, délicate qui soutient des arômes de pêche blanche. Le fruité se retrouve en bouche sur une texture ronde et de notes de citron confit.
Pour accompagner un carpaccio de saint-jacques à la mangue ou à découvrir prochainement en cocktail.
12 € TTC
Deux adhérents, Michel Cazevieille et Sébastien Roubichou, bichonnent leurs parcelles situées sur la partie calcaire de Saint-Chinian afin de produire l’une des quatre cuvées de l’Atelier Prestige, l’Apogée. Dans ce millésime 2019, concentré, la lumière perce des reflets grenat intenses, le nez puissant exhale des arômes de cacao torréfié et de fruits gratinés, fraise, cassis. Les tanins veloutés et caressant apportent du relief et une légère astringence pour étirer une finale de poivre et d’eucalyptus.
À réserver pour un carré d’agneau aux herbes.
25 € TTC
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