Mercredi 23 Avril 2025
Vignoble Cognac BNIC ©Aurélien Terrade
Auteur
Date
23.04.2025
Partager
Les inscriptions sont ouvertes jusqu’à la fin avril 2025. L’opération met en lumière les efforts de toute une filière pour un avenir plus durable. Les Trophées seront décernés le 24 juin
Le 29 juin 2023 à Jonzac (Charente-Maritime), le palmarès avait fière allure ! Les premiers Trophées Cognac Vignoble Engagé célébraient la promesse d’une filière toujours plus investie dans la transition environnementale. 70 candidatures, 50 finalistes et 18 lauréats : ce soir-là au centre des congrès de la Haute-Saintonge, il n’y avait finalement qu’un vainqueur, l’espoir d’un avenir plus durable. Après une année de pause, l’opération est reconduite. Elle est organisée par « Terre de Vins » et le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), en partenariat avec le Groupe Sud Ouest et ses titres (« Sud Ouest » et « Charente Libre »). Les inscriptions sont ouvertes jusqu’à la fin avril 2025 et les Trophées seront décernés le 24 juin. Voici cinq bonnes raisons de s’y intéresser et d’y participer.
Inflation. Crise économique. Barrières tarifaires en Chine et aux États-Unis. En deux ans, une conjoncture difficile a entravé la bonne marche des 4 300 viticulteurs, 265 négociants et 110 distillateurs au pays du cognac. Toute une filière essuie la bourrasque et fait face. Elle a déployé un dispositif d’arrachage « volontaire et temporaire », dont le mécanisme, validé par les autorités de tutelle, ne sollicite pas les finances publiques. Dans ce contexte difficile, on pourrait imaginer que l’urgence économique a éclipsé l’urgence environnementale. Pourtant, aucune n’est relative. Les deux sont vitales. Début 2024, une nouvelle Certification environnementale cognac (CEC), « plus pragmatique, simple et plus inclusive » était lancée. Et le BNIC ne relâchait pas ses efforts de recherche et de développement. Ce sont ces initiatives et ces efforts que les Trophées Cognac Vignoble Engagé mettent en lumière.
« C’est le consommateur, sur les marchés étrangers, qui évalue et juge notre performance environnementale. Il a soif de transparence. Demain, après-demain, il sera encore plus exigeant […] L’urgence environnementale appelle des réponses fortes », déclarait Florent Morillon, le président du BNIC, interrogé en juin 2024 par « Terre de Vins ». L’élan vertueux pris par la filière ne doit pas retomber ni être freiné. « Dans un contexte de crise, où les quotas de production diminuent, où le négoce a moins soif de matière première, les viticulteurs certifiés ou engagés dans un processus de certification reconnue préservent leur crédibilité et préparent l’avenir », ajoute un fin connaisseur de l’économie régionale.
L’urgence environnementale concerne les pratiques culturales, bien sûr, « mais aussi notre bilan carbone et tous les enjeux de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) de la filière, qui font vivre plus de 72 000 personnes, dont 14 500 emplois directs non délocalisables. Nous devons être exemplaires. Cette pression-là est très positive », assurait Florent Morillon au fil de l’interview évoquée ci-dessus. Les catégories de la 2e édition des Trophées Vignoble Cognac Engagé ont évolué. Elles embrassent tous les items du développement durable : économie circulaire, préservation de l’environnement, biodiversité et – nouveauté – l’entraide et la solidarité. Exemple : un viticulteur qui partagerait avec ses voisins une plateforme de lavage du matériel peut s’inscrire !
Nouveauté encore : chacune de ces quatre catégories est ouverte aux candidatures individuelles et collectives. Les nombreuses associations fédérant les ressortissants du BNIC sont invitées à concourir ! Les acteurs institutionnels également…
Enfin, comme en 2023, deux prix spéciaux, Écosystème Cognac et Innovation, souligneront la vitalité de la filière, même dans la tempête.
En 2023, les Trophées Cognac Vignoble Engagé avaient déroulé le récit d’initiatives originales et positives. Citons, pêle-mêle, et sans aucune hiérarchie, ce jeune exploitant d’une vingtaine d’années s’essayant à la vitiforesterie ; cette PME du négoce qui fut l’une des premières à assembler, élever et commercialiser un cognac biologique ; ce bouilleur de profession ayant conçu dispositif de préchauffage des vins à distiller et des brouillis moins énergivore ; cette association œuvrant à la création de couverts mellifères aidant les abeilles à passer le printemps.
En 2025, d’autres belles histoires doivent apporter de l’optimisme et de l’énergie à une filière qui en a besoin. Candidatez en quelques clics sur trophees-cve.fr
Articles liés