Jeudi 26 Décembre 2024
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05.02.2021
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D’après un sondage Ifop / Vin & Société, 76% des Français estiment que leur consommation d’alcool à domicile est restée stable durant les deux confinements. Leur soif de connaissance sur le vin et la culture viticole a augmenté, en particulier chez les jeunes.
Apéritifs à répétition pour les uns, abstinence choisie ou non ou non pour les autres, tout semble possible en période de confinement. Et pourtant, le sondage Ifop / Vin & Société visant à mesurer l’impact du confinement sur la consommation de vin des Français, réalisé en novembre 2020, fait apparaître que les trois quarts des personnes interrogées n’ont pas modifié leur consommation d’alcool à domicile durant les deux confinements par rapport à leurs habitudes. Le nombre de personnes qui affirment n’avoir pas changé leurs habitudes est même passé de 75% à 77% du 1er au 2è confinement. Lors de ce dernier, 16% déclarent avoir diminué leur consommation, tandis que 7% reconnaissent avoir consommé davantage.
10% d’abstinents en plus
Le sondage indique que 26% des Français se sont abstenus de tout alcool durant les confinements, c’est-à-dire 10% de plus qu’en temps normal, si l’on se réfère aux 13,4% de la population de 18 à 75 ans qui se déclaraient abstinents en 2017*. Ces chiffres concernent la consommation d’alcool à domicile, puis que les cafés, bars et restaurants étaient à l’arrêt, de même que les activités œenotouristiques dans le vignoble. Ils sont d’ailleurs confortés par la baisse des ventes de vin enregistrée depuis le début de l’épidémie de Covid-19, estimée à 40-50 % sur l’ensemble des circuits**.
Confiné et modéré
Contrairement aux idées reçues, il semblerait que les Français entretiennent une relation mature vis-à-vis de l’alcool. Ils ont su faire rimer « confiné » avec « modéré », certes, mais sans pour autant se priver de tout plaisir. L’apéritif et les bons repas sont respectivement cités par 54% et 48% d’entre eux lorsqu’on les interroge sur leurs moments préférés pour consommer de l’alcool. Pour accompagner de bons repas, le vin est plébiscité par 62% des Français. Cela explique en partie pourquoi le vin a été consommé en priorité (72%), devant la bière (51%) ou les spiritueux (27%). Face à une situation sanitaire anxiogène, les Français se sont recentrés sur des moments de vie partagés à table.
Les plus jeunes s’abstiennent ou s’instruisent
Les moins de 35 ans ont plus largement mis leur consommation d’alcool sur pause que leurs aînés (35% n’ont pas bu durant le 1er confinement contre 22% des plus de 35 ans). Ils sont également plus nombreux à estimer avoir réduit leur consommation au cours du deuxième confinement (24% contre 13% des plus de 35 ans). De plus, ils sont 22% à avoir chercher à améliorer leurs connaissances du vin et de la culture viticole (contre 10 % pour leur aînés).
Enfin, pour 4 Français sur 10, le confinement a été appréhendé comme une occasion de réfléchir à leur consommation d’alcool. 66% des enquêtés ont affirmé souhaiter conserver la consommation plus raisonnable d’alcool qu’ils avaient durant le confinement à l’issue de celui-ci et un même pourcentage d’entre eux a indiqué que la reprise d’une vie sociale normale n’aurait pas pour conséquence une hausse de leur consommation d’alcool.
L’Etude IFOP/Vin & Société a été menée auprès d’un échantillon de 1507 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 24 au 27 novembre 2020. Méthode des quotas.
*La consommation d’alcool chez les adultes en France en 2017. Bull Epidémiol Hebd. 2019; (5-6):89-97
http://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2019/5-6/2019_5-6_1.html
*CNIV Comité national des Interprofessions des Vins à appellation d’origine et à indication géographique.
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