Jeudi 21 Novembre 2024
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23.04.2020
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Les coopératives viticoles françaises, italiennes et espagnoles, qui revendiquent au total la moitié de la production européenne, ont demandé mercredi à Bruxelles de prendre des mesures pour soutenir le secteur, gravement touché par la pandémie de Covid-19.
Elles demandent en premier lieu « l’ouverture sans délai d’une distillation de crise européenne de 10 millions d’hectolitres dotée d’un budget exceptionnel européen de 350 millions d’euros ». Ces coopératives demandent à l’Europe de prendre en charge le coût de la distillation à hauteur de 35 euros par hectolitre, « hors des programmes viticoles nationaux », et souhaitent qu’elle autorise les États-membres « à abonder cette part communautaire pour atteindre des prix d’intérêt spécifiques dans les différents pays producteurs de l’Union européenne ».
Elles demandent également à Bruxelles « de prévoir une mesure de stockage privé pour les vins haut de gamme dont la commercialisation pourra être différée sans peser sur les marchés ».
Pour toutes ces mesures, les coopératives réclament un financement par un budget européen et pas par les budgets du programme national d’aide, « parce que les actions prévues pour ceux-ci sont réalisées et en cours de paiement » et parce que ces mesures « doivent être européennes pour être efficaces, déclenchées et financées sur un budget spécifique et ne pas dépendre de la subsidiarité donnée à chaque État-membre ».
Elles demandent également à la Commission d’assouplir les termes des programmes nationaux d’aide au secteur vitivinicole « pour permettre aux États membres de les adapter aux besoins réels des producteurs et de répondre efficacement à cette crise ».
Les coopératives, déjà fragilisées par les taxes américaines, notamment sur les vins français et espagnols, soulignent qu’elles sont confrontées, depuis la crise sanitaire, « à la fermeture des cafés, hôtels et restaurants et au gel des activités touristiques ». Craignant la baisse de consommation entraînée par la récession, elles concluent : « les volumes non vendus au cours de ces mois pèseront sur la prochaine vendange faute de capacité de stockage dans les caves ».
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