Jeudi 7 Novembre 2024
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06.02.2020
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A quelques jours de l’ouverture de Vinexpo Paris et de Wine Paris, les salons professionnels parisiens annoncent être prêts à accueillir sans risque sanitaire leurs 30 000 visiteurs malgré l’épidémie de coronavirus. L’absence prévisible des visiteurs chinois ne les effraie pas.
Faudrait-il porter un masque entre deux dégustations ? C’est une question que peuvent se poser les exposants et visiteurs des salons Vinexpo Paris et Wine Paris qui commencent le 10 février, alors que le bilan du coronavirus s’alourdit en Chine, et qu’il grossit aussi au Japon, en Thaïlande et à Singapour. La proximité des personnes sur un salon, l’impossibilité de porter un masque, les verres et les crachoirs peuvent-ils favoriser une contamination ?
Hygiène à Wine Paris
Pas d’inquiétude pour Pascale Ferranti, la directrice de Wine Paris : « Nous suivons de près les recommandations nationales, s’il y avait des alarmes, on appliquerait les règles » explique-t-elle en précisant que des gels désinfectants pour les mains seront mis à disposition. En ce qui concerne les verres, il n’y a pas de problème puisque chaque visiteur reçoit un verre et le garde. « Depuis notre première édition (sous le nom de Vinovision en 2017), nous avons été attentifs à tout ce qui est service, en particulier les vidanges des crachoirs, qui est encore amélioré cette année ». En ce qui concerne le visitorat, il n’y aura pas d’acheteurs chinois. « Mais ils n’étaient pas dans le top 10. On a par ailleurs des signaux très positifs, une augmentation importante des visiteurs inscrits » conclut-elle. Ce qui prouve que les visiteurs ne sont pas inquiets : 30 000 personnes dont 35% d’internationaux sont attendus.
300 visiteurs de moins à Vinexpo Paris
Vinexpo Paris attendait 300 visiteurs chinois. Il est désormais vraisemblable qu’ils ne seront pas présents, puisque la sortie des frontières leur est interdite et que les vols internationaux sont plus que réduits. Il est certain que cette absence est une perte pour les exposants, mais Rodolphe Lameyse, directeur de Vinexpo n’est pas inquiet. « Le coronavirus n’est pas un problème en France et Vinexpo Paris n’est pas le salon des Chinois. Certes 300 visiteurs chinois étaient attendus, mais personne n’a annulé officiellement. Seulement on ne peut pas prédire qui viendra ou pas. Mais on sait que des professionnels chinois sont déjà en voyage en Europe depuis plusieurs semaines « , explique-t-il en rappelant que l’épidémie ne touche pas le Japon ou Singapour (NDLR, affirmation à nuancer au regard du nombre de cas déclarés au Japon, voir ici) avant de poursuivre : « sur 30 000 visiteurs, ce n’est pas dramatique et nous avons Vinexpo Hong Kong qui aura lieu du 26 au 28 Mai ».
Baisse de l’activité économique en Chine
Exposant à Vinexpo, Jean-Baptiste Soula, le directeur de Bordeaux Vineam, société chinoise propriétaire de 270 hectares de vignes en Bordelais, sait qu’il ne verra pas beaucoup d’acheteurs asiatiques dans les allées, mais ce qui l’inquiète le plus, c’est l’activité économique de la Chine qui est au ralenti, car « cela affecte obligatoirement les ventes de vin et la consommation » dans ce pays grand importateur de vins français.
A Angers, le Salon des Vins de Loire se terminait le 4 février sans que le mot coronavirus soit même prononcé. Il est vrai que c’est un rendez-vous plutôt français, qui attire principalement les restaurateurs et les cavistes du grand ouest et de la région parisienne. Son président Eric Grelier constatait que son visitorat ne semblait pas avoir été affecté par le coronavirus : « Nous avions sept délégations internationales invitées, parmi lesquelles des Coréens et des Japonais. Et deux importateurs chinois sont venus ». Rappelons qu’un délai de 14 jours a été établi par les organisations de santé entre une éventuelle contamination et l’apparition de symptômes (en savoir plus).
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