Samedi 21 Décembre 2024
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18.01.2021
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La filière française des vins et spiritueux « salue » les aides renforcées annoncées par le gouvernement pour soutenir les viticulteurs, dont les ventes souffrent de la crise sanitaire et des soubresauts d’un différend entre l’UE et les Etats-Unis qui les dépasse.
Jeudi soir, en détaillant les nouvelles mesures prévues dans le cadre du fonds de solidarité contre le coronavirus, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a déclaré que l’État consacrerait « un effort particulier » aux viticulteurs.
Ceux qui perdent 50% de leur chiffre d’affaires seront indemnisés à hauteur de 15% dans la limite de 200.000 euros par mois, et de 20% pour ceux qui perdent 70% de chiffre d’affaires. Les grosses structures pourront en outre bénéficier de la prise en charge jusqu’à 70% de leurs coûts fixes, dans la limite de trois millions d’euros, imaginée pour soulager les secteurs frappés directement ou indirectement par les restrictions administratives prises pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.
« Ces mesures constituent un signal positif », estiment dans un communiqué les représentants français de la filière – Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS), Association générale de la production viticole, Comité national des interprofessions vin, Union des maisons et marques de vin. « Les annonces faites hier constituent une ouverture que nous saluons », affirment Jérôme Despey, président du conseil spécialisé vin de FranceAgrimer, et César Giron, président de la FEVS, cités dans le communiqué.
Mercredi soir, les deux hommes avaient fait part de leur « déception » à l’issue d’une réunion à Bercy qui n’avait selon eux débouché sur « aucune mesure concrète ».
La prise en charge des coûts fixes pour les grosses structures « paraît pouvoir offrir un soutien aux opérateurs de notre secteur touchés par les sanctions américaines », relève M. Giron. « Nous avons cependant besoin d’en connaître davantage les détails afin d’en mesurer la portée réelle pour toutes les entreprises, de l’amont comme de l’aval de notre filière, qui, depuis plus d’un an, subissent ces sanctions », poursuit-il.
Le Bureau national interprofessionnel du cognac se montre lui aussi circonspect, affirmant dans un communiqué qu’il étudiera « avec attention la portée de cette annonce lorsque les détails seront connus ». Il demande également à Emmanuel Macron que soit « expressément évoqué lors son premier échange » avec le président américain élu Joe Biden le sujet des droits de douanes punitifs américains, dont il faut obtenir la « suspension immédiate ».
Depuis l’automne 2019, l’administration américaine surtaxe les vins français dans le cadre d’un vieux litige avec l’UE sur les aides publiques à Airbus et Boeing. Une deuxième salve de droits de douane est entrée en vigueur le 12 janvier. Elle étend les types de vins concernés (le champagne est toujours épargné) et englobe les cognacs.
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