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Crise du secteur viticole : le verrier américain O-I annonce envisager de supprimer 320 postes en France

Bouteilles

@Artiste associé photographes

Auteur

AFP

Date

09.04.2025

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Le géant américain du verre d'emballage Owens-Illinois (O-I) envisage de supprimer 320 postes en France, soit près de 15% de ses effectifs français, "notamment en raison du déclin du marché du vin", a-t-il annoncé mardi.

Une production en surcapacité

L'entreprise, qui a invoqué "une surcapacité", ainsi qu'une "forte concurrence", a précisé employer actuellement 2.200 personnes en France. Dans ce contexte, le groupe est amené à "envisager des actions
supplémentaires pour renforcer sa compétitivité et assurer sa pérennité à long terme
", lesquelles "pourraient potentiellement entraîner la suppression nette de 320 postes, en tenant compte des postes vacants, créés et supprimés", a-t-il expliqué dans un communiqué.

Le groupe a lancé mardi un processus de consultation avec ses comités sociaux et économiques (CSE): concernant le calendrier envisagé, la clôture de la procédure n'interviendrait "pas avant fin 2025", selon le groupe, qui assure vouloir "prendre le temps nécessaire à la négociation et à la discussion".

Les sites de production concernés

Ces restructurations pourraient toucher les sites de Gironcourt-sur-Vraine (Vosges), Puy-Guillaume (Puy-de-Dôme) et Reims (Marne), et entraîner l'arrêt d'un four dédié à la production sur le site de Vayres (Gironde) ainsi que la cessation des activités de production sur le site de Vergèze (Gard), berceau de l'eau de Perrier, a indiqué O-I, qui envisage par ailleurs un "redimensionnement des fonctions support du siège en France", situé à Vaulx-en-Velin, dans le Rhône.

L'usine de Vayres, en Gironde, qui produit des bouteilles en verre principalement pour les vins de Bordeaux, pourrait perdre une centaine de ses 240 salariés, avec l'arrêt d'un four en fin de vie, selon le journal La Tribune, qui avait évoqué lundi les projets de restructuration du groupe. Gironcourt, qui emploie 350 personnes, pourrait perdre un tiers de ses effectifs, selon le journal économique.

L'entreprise, qui envisage parallèlement "un investissement de plusieurs millions d'euros dans ses sites français", conformément à son plan d'investissement 2025 précédemment annoncé, assure que la France "reste un marché stratégique".

La filière viticole française est en crise, confrontée notamment à une chute de la consommation de vin en France (-70% depuis les années 1960), à un essoufflement des exportations et aux aléas climatiques, des difficultés aggravées par les annonces de relèvement des droits de douane des produits importés aux Etats-Unis.


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