Date et cadeau d’anniversaire de qualité pour le cru Moulin-à-Vent

Pour les 100 ans de la décision du tribunal de Mâcon, le 17 avril 1924, entérinant l’existence d’une aire d’appellation pour les vins du lieu-dit et de ceux ayant des caractéristiques communes, le cru s’offre un beau cadeau à venir : le dépôt de son dossier de reconnaissance en premier cru de 14 de ses lieux-dits.

En 1924, il n’était pas encore question d’appellation au sens où on l’entend aujourd’hui. Ce que reconnaissait le tribunal de Mâcon, afin de lutter contre la fraude qui frappait les vins du vignoble, c’était la possibilité que le nom de Moulin-à-Vent soit utilisé pour les vins produits sur le lieu-dit comme pour ceux des climats alentours présentant des caractéristiques communes. Ce qui donna naissance un an après à l’union des vignerons de Moulin, préfigurant du système d’appellation tel qu’existant aujourd’hui.

Beaujolais 1er cru
Après Fleurie et concomitamment à Brouilly, l’appellation Moulin passe donc à la vitesse supérieure dans la valorisation de ses terroirs. Cru réputé, il agit dans le sens d’une vérité qualitative et historique (où les vins du Beaujolais se vendaient plus cher que les Bourguignons à une certaine époque), mais aussi dans le sens collectif du vignoble, afin de porter aussi à la connaissance du grand public comme des prescripteurs, la diversité géologique du Beaujolais, et les superbes profils de vin et expression de terroir qui en résulte.

14 candidats
Brouilly présente 16 lieux-dits, Moulin 14 (sur une surface inférieure de moitié, soit 640 hectares) : Aux Caves, Au Michelon, Carquelin, Champ de Cour, Chassignol, La Roche, La Rochelle, La Tour du Bief, Le Moulin à Vent, Les Perrelles, Les Rochaux, Les Thorins, Les Verillats, Rochegrès.
Assez composite mais néanmoins assez facile à appréhender, la composition des terroirs de Moulin-à-Vent se répartit, en très gros, sur des sols majoritairement granitiques et pentus à l’ouest, et des sols de piémonts et alluvions en pente douce, voire plaine, à l’est, proche de la Saône. Les candidats sont principalement situés sur les sols granitiques très altérés et profonds, en pente.

Après ce travail d’identification géologique, mené dès 2009 et ayant conduit à la production de cartes géologiques pour chaque appellation, ainsi qu’un travail de dégustation pour évaluer le potentiel de garde ainsi que les profils de vins, sans oublier des recherches historiques et cadastrales, le dossier contenant les 14 candidats au statut de premier cru a donc été reçu aujourd’hui par l’INAO.

Résultats attendus d’ici 2030, au plus tôt.