Dimanche 17 Novembre 2024
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30.04.2014
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Le préfet de Saône-et-Loire, Fabien Sudry, a annoncé mardi la mise en place d’un dispositif « ajusté » de lutte contre la flavescence dorée, maladie mortelle de la vigne, avec une zone expérimentale où sera évaluée l’efficacité du premier traitement.
« La maladie est toujours présente mais elle est contenue, ce qui est encourageant et valide le dispositif mis en oeuvre l’an dernier », a déclaré M. Sudry. Un important foyer de flavescence dorée – maladie mortelle pour la vigne véhiculée par un insecte, la cicadelle – avait été découvert en Saône-et-Loire en 2011, entraînant en Bourgogne l’arrachage de 11 hectares de vignes en 2012 puis 0, 2 ha en 2013.
Pour la campagne 2014 en Saône-et-Loire, le préfet a dit vouloir « ajuster le traitement insecticide à la situation » en créant trois zones. Les 49 communes fortement touchées par la maladie seront soumises à trois traitements, les viticulteurs de 52 communes où des pieds malades ont été trouvés de manière isolée devront appliquer deux traitements. Aucun insecticide ne sera imposé en revanche dans 52 autres communes de la zone viticole où aucun foyer n’a été décelé.
En 2013, l’ensemble des communes viticoles, soit 13 000 ha, avaient eu l’obligation d’appliquer trois traitements contre les cicadelles, a rappelé M. Sudry.
Une zone expérimentale va être étendue sur Vergisson, Solutré et Pouilly pour évaluer l’efficacité de la première application insecticide. Une dispense de deuxième traitement pourra alors être accordée.
« Cette année, on a voulu tirer au plus juste mais le risque est là. Il faudra donc être très vigilant sur la prospection des pieds malades toute l’année », a souligné l’élu de la chambre régionale d’agriculture, Robert Martin, estimant que « si on arrive à éradiquer la maladie, dans environ trois ans, on ne parlera plus d’insecticide ».
La lutte contre la flavescence dorée « repose sur du 100% collectif », a insisté le président de la Confédération des appellations et vignerons de Bourgogne, Jean-Michel Aubinel. « Le vignoble bourguignon ayant la particularité d’être très morcelé, si un seul ne suit pas l’obligation (de traiter), le travail des autres à côté est réduit à néant », a-t-il poursuivi.
Le vignoble bourguignon avait été secoué par une polémique après qu’un viticulteur bio de Côte-d’Or, Emmanuel Giboulot, eut refusé de traiter ses vignes en 2013. Poursuivi en justice, il avait été condamné le 7 avril à Dijon à une amende de 1000 euros, dont la moitié avec sursis.
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