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Droits de douane américains : Paris « déterminé à riposter », la filière vins s’alarme

Auteur

AFP

Date

13.03.2025

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La France "reste déterminée à riposter" à "la surenchère" lancée par Donald Trump sur les droits de douane, a déclaré jeudi le ministre français du Commerce extérieur, tandis que la filière des vins et spiritueux, menacée de taxes américaines à 200%, s'alarme de cette guerre.

"Donald Trump lance la surenchère dans la guerre commerciale qu'il a choisi de déclencher. La France reste déterminée à riposter avec la Commission européenne et nos partenaires. Nous ne céderons pas aux menaces et protègerons toujours nos filières", a indiqué Laurent Saint-Martin sur X, après que le président américain a menacé de taxer les alcools européens à 200% si l'UE ne retirait pas son projet de taxe sur le bourbon américain. Les exportateurs de vins et spiritueux français en ont "assez d'être sacrifiés systématiquement" dans des guerres commerciales, a déclaré jeudi Nicolas Ozanam, le directeur général de leur fédération (FEVS), après la déclaration américaine. "Cela vient confirmer ce que l'on craignait: en avançant des dispositions de ce genre, on se mettait dans la cible directe du président des Etats-Unis", a dit M. Ozanam à l'AFP. "On en a assez d'être sacrifié systématiquement pour des sujets sans rapport avec les nôtres", a-t-il dit, demandant "que la Commission européenne fasse preuve de réalisme".

La veille, les producteurs de spiritueux européens avaient appelé l'UE et les Etats-Unis à laisser leur secteur "hors de leurs différends", après que Bruxelles eût annoncé des droits de douane renforcés sur une série de produits américains importés, parmi lesquels le bourbon. Spirits Europe, le lobby européen de la filière, s'est dit "profondément déçu" et "extrêmement préoccupé" de voir les droits européens sur les spiritueux américains relevés "dans le cadre d'une guerre sur l'acier et l'aluminium sans lien" avec ce secteur.

Pour le cabinet de M. Saint-Martin, "on défend (les filières vin etc.) en faisant du rapport de force, mais on n'est jamais offensifs, ni dans l'escalade". "L'objectif c'est de faire en sorte que les Etats-Unis reculent sur ces droits de douane. Ne pas répondre, ce serait abandonner les filières. Ces filières sont attaquées, on les défend", a tenu à préciser jeudi le cabinet.

Dans l'immédiat, ni le Comité champagne ni LVMH ni Pernod Ricard n'ont souhaité s'exprimer.