Jeudi 26 Décembre 2024
©C. Lhôte
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28.07.2022
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Peu concernée par le gel et la grêle, la Bourgogne a de bonnes raisons d’espérer un millésime 2022 précoce, qualitatif et abondant. À moins que la chaleur et la sécheresse n’en décident autrement en fin de saison.
2022 ressemblera-t-il à 2018, ou à 2020 ? Voilà, peu ou prou, les deux scénarios envisagés par les vignerons de Bourgogne à un bon mois des vendanges. Les deux millésimes étaient à la fois précoces et solaires. Mais l’abondance de 2018 avait marqué les esprits, tandis que les faibles rendements de 2020 avaient surpris.
La chaleur menace
Cette fin juillet 2022, impossible de dire quel scénario va l’emporter. Car, comme en 2020, sécheresse et chaleur menacent. « La canicule a entraîné des dégâts d’échaudage [baies séchées, ndla], en particulier sur pinot noir», regretteChristophe Deola, directeur de la maison Louis Latour, propriétaire d’une cinquantaine d’hectares en Côte de Beaune. « Mais jusqu’ici, rien de catastrophique», tempère-t-il. « Une semaine plus fraîche se profile, puis les températures remontent début août. Il faudrait un peu d’eau pour compenser cela. Sinon, le scénario de 2020 pourrait se reproduire. Cette année-là, tous les signaux étaient au vert le 14 juillet, puis on a vu la récolte fondre jusqu’au vendanges à cause de la sécheresse. »
De beaux rendements potentiels
La seule crainte cette année. Car, contrairement aux vignobles de l’Ouest, la Bourgogne a pour l’instant échappé aux catastrophes. Le gel n’a quasiment pas fait de dégâts, hormis quelques secteurs à Chablis. La grêle non plus. Si elle s’est abattue de manière localisée à Gevrey-Chambertin, Nuits-Saint-Georges, Beaune, ou dans le Nord-Mâconnais, les rendements globaux ne s’en trouveront pas amputés. Enfin, les maladies du vignoble ont été contenues, à part l’oïdium dans quelques parcelles de chardonnay sensibles. Ainsi, «la récolte est potentiellement belle en qualité comme en quantité, et on espère s’approcher des rendements maximums autorisés », se réjouit Benjamin Alban, conseiller de la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire. Le scénario rêvé après l’année noire de 2021.
Des vendanges en août
La météo des prochaines semaines déterminera les dates de vendange en Bourgogne. « Les fortes chaleurs et le manque d’eau bloquent la maturation du raisin et peuvent retarder la récolte», prévient Benoît Bazerolle, de la chambre d’agriculture de Côte-d’Or. Pour l’instant, le conseiller viticole prévoit un top départ «aux alentours du 25-27 août pour les parcelles les plus précoces, et le reste plutôt vers le 1er septembre », dans les très réputées Côte de Beaune et Côte de Nuits. Sachant que « les secteurs grêlés ont subi un coup d’arrêt, avec au moins une semaine de retard. »
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