En Gironde, 5 types de propriétés

La Chambre d’agriculture de la Gironde, par l’intermédiaire de Florence Lamoureux, sort une étude intéressante sur la viticulture : le Bordelais compte 6 150 exploitations viticoles professionnelles, employant 54 000 salariés. Un viticulteur sur deux a plus de 50 ans, et 10 % des exploitations ont plus de 35 ha. La tendance à l’agrandissement est nette ces dernières années.
L’étude distingue cinq types d’exploitations, montrant une fois de plus l’extraordinaire diversité des situations, et donc des revenus.

Le premier englobe les livreurs de raisin en coopérative : ils sont 2 000 viticulteurs, sur 23 000 ha (soit 20 % d’un vignoble en comptant 115 000 au total). Se trouvant surtout dans l’Entre-deux-Mers et les Côtes, ils sont les champions de la diminution drastique des coûts de production.
Le deuxième ensemble regroupe 1 400 vignerons (sur 30 000 ha) axés sur la fourniture de vin en vrac au négoce. Leur revenu est plutôt instable, sauf s’il existe un contrat de partenariat avec un négociant.
Le troisième groupe s’appuie sur un système mixte, avec une partie du raisin livrée à la cave et une autre commercialisée directement (en vrac ou en bouteilles). Regroupant 1 100 vignerons (sur 23 700 ha), ce mode de gestion peu spécialisée est plutôt en perte de vitesse.
L’avant-dernier ensemble, plutôt performant, est concentré sur la vente en bouteilles, souvent directement (particuliers, export…). On y trouve 1 400 viticulteurs, la plupart vrais chefs d’entreprise, mais les enfants n’hésitent pas à reprendre. Ils sont peu touchés par la crise.
Pour finir, un ensemble de 250 viticulteurs haut de gamme commercialisant notamment en primeurs via le négoce. Une élite, où les transmissions familiales sont difficiles.