Jeudi 21 Novembre 2024
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29.11.2023
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A toutes les époques, le marché du vin a été suspendu aux aléas de la géopolitique. Aujourd’hui, entre la guerre en Ukraine et celle de Gaza, la situation est plus que sensible. Laurent Fortin, à la fois directeur général du Château Dauzac et consul honoraire d’Ukraine en Nouvelle-Aquitaine, nous délivre ses actes et sa vision.
En tant que consul honoraire d'Ukraine en Nouvelle-Aquitaine, vous avez très vite lancé un appel à la solidarité, pouvez-vous nous livrer le résultat de cette démarche ?
Nous avions organisé avec le concours de IdealWine - qui fut pivotal dans cette organisation - une vente aux enchères avec des vins de nombreuses régions de France pour un total de 75 000 €. D’autres donations par des particuliers furent également réalisées, nous avons donc réussi à collecter plus de 100 000€ pour l’Ukraine et les déplacés Ukrainiens en région Nouvelle-Aquitaine.
Quelle est la place du Château Dauzac dans cette région du monde ?
Nous sommes présents en Ukraine, Pologne, Moldavie, etc., mais il est évident que les ventes ont baissé à la suite de la guerre en Ukraine et cette guerre va durer, Poutine est un dictateur qui veut aller au bout de ses ambitions. Après l’Ukraine, il peut très bien s’attaquer à un pays de l’Europe. Concernant le marché du vin, l’incertitude en Pologne se traduit par une baisse des ventes, c’est mathématique.
Plus largement, le marché du vin est suspendu à la géopolitique, comment voyez-vous évoluer ce marché dans les prochains mois ?
Les dommages collatéraux des guerres se font ressentir bien au-delà des zones de conflits. J’ai parlé de la Pologne, prenez le conflit Israël-Palestine, et bien les ventes de vins casher aux USA ont baissé, c’est encore une fois l’incertitude qui fait que les gens consomment moins.
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