Mardi 3 Décembre 2024
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05.04.2024
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Médaillée de bronze et d’argent aux jeux olympiques de Tokyo, Manon Apithy-Brunet a été sélectionnée pour les prochains Jeux Olympiques de Paris. Une femme de caractère, tenace, qui sert en parallèle dans la gendarmerie comme maréchal des logis. Autant dire que la rencontre avec Carol Duval-Leroy était écrite d’avance. Celle qui veille encore avec ses trois fils sur ce joyau de la Côte des blancs l’a promue sabreuse officielle de la maison à l’international. Alors que se préparent les JO de Paris, la championne nous livre ses impressions.
Qu’est-ce qui vous a donné la passion de l’escrime ?
C’est une amie qui m’a proposé et je suis tombée amoureuse de la tenue. J’étais assez timide, aussi, quand j’ai mis le masque, je me suis sentie comme protégée !
Comment vous décririez le style de votre escrime et comment les gens le décrivent-ils ?
C’est assez félin. Je suis rapide et légère sur la piste !
Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir le sabre plutôt que le fleuret ou l’épée ?
Je n’ai pas choisi au départ, j’ai commencé par le sabre. Mais heureusement, parce que si j’avais débuté au fleuret ou à l’épée, je pense que je n’aurais pas continué. Le sabre, c’est beaucoup plus spectaculaire, beaucoup plus rapide, plus agressif et c’est ce qui me convient, comme on a moins besoin de viser et que mes coups sont beaucoup plus francs. On a aussi moins besoin d’attendre, moins besoin de réfléchir, c’est plus de l’instinct animal.
Au cours de votre brillante carrière, quel duel vous a le plus marqué ?
Ma victoire pour la médaille de bronze à Tokyo (2021) en individuel, qui a sonné comme une "revanche" sur Rio (2016) où j’ai terminé quatrième de la même épreuve. Cette médaille a concrétisé mon rêve d’être médaillée olympique, auquel vient s’ajouter la fierté de devenir la première française (en sabre) à ramener la médaille à la maison.
Les Jeux Olympiques approchent, comment sentez-vous cette compétition ? Y-a-t-il des adversaires que vous redoutez particulièrement ?
Je suis assez stressée, c’est un événement que je ne veux pas rater, car non seulement ce sont les Jeux Olympiques mais en plus, ils ont lieu à Paris ! J’ai de gros objectifs. Je sais que nous sommes beaucoup à chercher l’or, mais pour l’instant, le premier adversaire, c’est moi. Si j’arrive à 100 %, il ne devrait pas y avoir de problème mais il faut y être.
Que vous inspire le parcours de Carol Duval-Leroy ?
Le fait déjà que ce soit une femme qui soit à la tête de cette entreprise, je trouve cela incroyable. Je suis également admirative du caractère familial de sa maison, avec un bel esprit d’équipe. Tous les membres s’entendent pour faire en sorte que cela fonctionne, tout le monde veut aller dans la même direction, c’est quelque chose de rare aujourd’hui. Madame Duval-Leroy, pour l’avoir rencontrée, est une femme très gentille, très douce, un peu comme son vin !
Puisqu’on en parle, vous êtes une amatrice de vins ?
En général, je n’en goûte que pour des grandes occasions. C’est la raison pour laquelle je trouve que cette collaboration avec Duval-Leroy est une bonne chose, parce que ses champagnes correspondent bien à mon mode de consommation, ce sont des vins de luxe, typiquement le genre de cuvées que l’on débouche dans des moments exceptionnels.
Est-ce que le sabrage du champagne est une tradition courante chez les escrimeurs ?
Plutôt et en particulier dans mon club. Dès qu’on a un titre de championnat de France, notre entraîneur nous fait sabrer du champagne. À Vaux-le-Vicomte, où la maison m’a accueillie, ce n’était donc pas mon premier sabrage.
Justement, est-ce que l’on pourrait avoir vos recommandations pour cet exercice ?
J’avoue que jusque-là, je le faisais de manière un peu brutale. Mais Louis, le fils de Madame Duval Leroy, m’a expliqué qu’il fallait suivre la ligne sur la bouteille et qu’il fallait chauffer un peu le col au préalable avec le plat du sabre pour ensuite laisser aller le geste jusqu’au bout, quelque chose d’assez léger finalement !
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