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Famille d’Exéa, premier domaine labellisé Planet-Score

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

31.01.2024

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Le domaine audois Famille Exéa (Millésime Bio Stand A4-1725) est le premier domaine viticole à avoir décroché le nouveau label Planet-Score qui mesure l’engagement environnemental dans l’agro-alimentaire. 

Créé il y a deux ans à l’initiative de scientifiques et d’associations, Planet-Score se veut un référentiel complet permettant de synthétiser l’ensemble des démarches d’un domaine ou d’une marque en matière de démarches environnementales. L’objectif est d’offrir une meilleure traçabilité et une transparence des produits pour les consommateurs. « Les études ont démontré qu’ils se préoccupent surtout des usage de pesticides, de l’impact sur la nature, sur le climat, du bien-être animal, explique Sabine Bonnot de Planet-Score. Nous demandons donc aux entreprises volontaires de nous fournir en toute confidentialité leurs données pour évaluer leur trajectoire, établir une échelle à trois facteurs (pesticides, biodiversité et climat) estimé sur cinq niveaux de vert à rouge avec un score général ». 300 marques se sont déjà lancées dans la démarche qui ne fait que commencer dans la filière vins et spiritueux. Une quinzaine d’entreprises en phase d’évaluation ont commencé à jouer le jeu de la transparence avec Planet-Score qui va leur « restituer leurs trajectoires avec de la nuance sans tabou ni greenwashing et leur fournir des repères et des recommandations pour mettre en place des améliorations ». 

Une traçabilité de la vigne au verre
Famille d’Exéa est à la tête de 240 hectares de vignes sur quatre domaines (Châteaux de Sérame, d’Argens, Tour de Montrabech et Abbatiale de Leingoust) produisant le long du canal du Midi des vins bios en AOP Minervois, Corbières et en IGP Pays d’Oc. C’est le premier producteur à afficher le nouveau label sur ses bouteilles de vins bios Château Tour de Montrabech. Il a fourni des données telles que la taille du vignoble, des parcelles, le pourcentage de haies, de murets, l’itinéraire technique de fertilisation, d’irrigation, de phytosanitaires, la couverture des sols… « Quand les données sont certifiés par d’autres organismes comme Ecocert pour le bio, Demeter pour la biodynamie, HVE, nous nous en servons car il est inutile de doublonner, précise Sabine Bonnot. Nous utilisons les vertus de chaque label pour dégager des marges de progrès. On retranscrit ensuite les informations dans un référentiel avec des nuances selon le secteur d’activité, la région pour obtenir une grille de lecture simple et claire de la vigne au verre». Exéa s’est donc vu attribuer un B global, A pour les pesticides (les vignes sont certifiées Demeter) et le climat, un B+ pour la biodiversité. « Nous avons planté depuis 2021 5000 arbres et arbustes par an mais ils sont encore petits, détaille Anne Besse, présidente de Famille Exéa. Nous prévoyons de poursuivre les plantations d’espèces endémiques et nous allons réfléchir à réduire la taille de nos parcelles notamment en replantant des arbres de toutes tailles dans les parcelles existantes. Nous étudions également la possibilité de semer des céréales africaines moins gourmandes en eau dans nos champs, de planter de nouvelles haies pour les chauve-souris… » Sans compter les autres productions du domaine (oliviers, amandiers, ruches, potager en permaculture). 

La famille d’Exéa s’est également attachée à réduire l’empreinte de ses packagings avec l’utilisation de papier recyclé sans aluminium ni dorure pour ses étiquettes, de cartons recyclés, de bouteilles légères de moins de 500 g, en supprimant les capsules. Elle travaille également à une meilleure gestion de l’eau en cave. Autant d’actions qui ne peuvent qu’améliorer le Planet-score. Le prix par référence est compris entre 10 et 100 € auquel s'ajoute un abonnement annuel en fonction de la taille de l’entreprise . Le label obtenu peut être affiché sur les bouteilles et les fiches techniques envoyées aux acheteurs. « Je suis convaincu que la traçabilité va dans le sens de l’histoire et nous voulons aller encore plus loin dans l’économie circulaire, le développement durable  et la préservation de l’environnement » conclut Anne Besse.