Jeudi 21 Novembre 2024
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26.07.2023
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Le Syndicat des producteurs de crémant d’Alsace (SPCA) démissionne de la Fédération nationale des producteurs et élaborateurs de crémant (FNPEC). L’effervescence qui anime le monde des crémants se poursuit, après que l’ensemble des coopératives alsaciennes et un négociant majeur ont déjà quitté leur syndicat régional (SPCA).
Lors de son conseil d’administration du 17 juillet, le Syndicat des producteurs de crémant d’Alsace (SPCA) a pris la décision de quitter la Fédération nationale des producteurs et élaborateurs de crémant (FNPEC). Une décision sans doute bien pesée puisque le Syndicat avait été créé en 1973 par les Alsaciens, en vue d’obtenir de l’INAO, Institut national de l’origine et de la qualité, la définition des trois premières appellations de crémant de Loire, crémant de Bourgogne et crémant d’Alsace en 1975 et 1976. Il avait même été à l’origine de la Fédération nationale en 1982. Charles Schaller, le président du syndicat alsacien (SPCA) explique la décision dans un communiqué : « Certains font usage de leur pression pour tenter d’aboutir à des facilités qui ne sont pas en phase avec les valeurs qualitatives que le conseil d’administration du Syndicat des producteurs de crémant d’Alsace souhaite véhiculer et auxquelles il aspire à l’unanimité de ses membres. » En d’autres termes, les Alsaciens ne sont pas d’accord avec les orientations de la Fédération, à savoir l’éventualité d’utiliser la machine à vendanger et la possibilité de passer de 12 à 9 mois la durée minimum d’élevage. Le syndicat alsacien s’est en effet battu pour rendre les textes communautaires européens sur l’élaboration des crémants aussi indiscutables que possible, en faisant remplacer « l’arrivée des raisins entiers au pressoir » par la mention « récolte manuelle ». Les Alsaciens étaient aussi à l’instigation de l’agrément des sites de pressurage et poursuivaient leur marche qualitative et leur différenciation des vins issus de méthode Charmat ou gazéifés. « L’erreur serait fondamentale, on ne va pas arriver au cinquantenaire des crémants en renversant la vapeur mais plutôt en générant de la valeur » précise Olivier Sohler, directeur du Syndicat (SPCA).
Un syndicat amputé de ses coopératives
Il y a plusieurs années que l’entente n’était plus cordiale dans le monde du crémant. L’Alsace s’était opposée à ce qu’une promotion internationale des crémants soit financée au prorata des volumes, sachant qu’en tant que premier producteur (30 millions de bouteilles sur les 12 derniers mois) elle devrait payer pour les sept autres appellations. Quelques semaines avant la décision du Syndicat de quitter la fédération nationale, l’ensemble des caves coopératives alsaciennes et un négociant majeur, Arthur Metz, plus proches dans l’esprit de la Fédération nationale que de leur vignoble régional, ont déjà démissionné du Syndicat des producteurs alsaciens. Ces opérateurs majeurs représentent 40 à 50 % des volumes de crémant d’Alsace. Le Syndicat régional est donc largement amputé, mais il compte encore 515 membres, vignerons ou négociants. Gageons qu’il saura « poursuivre la mission qu’il s’est fixé en prônant le maintien d’une haute valeur qualitative de l’appellation ».
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