Dimanche 22 Décembre 2024
(Photo Instagram - Costières de Nîmes officiel)
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16.09.2019
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Le Gard a vécu une année difficile, frappé par la grêle, la canicule et les incendies. Les vendanges, largement avancées, apportent une note réconfortante. Certes, la quantité est en baisse, mais l’état sanitaire est excellent et les rouges s’annoncent très prometteurs. Bruno Mazone, président de l’AOC Costières de Nîmes et Denis Verdier, président de la Fédération Gardoise des Vins IGP, partagent leurs impressions à chaud.
Bruno Manzone préside l’AOC Costières de Nîmes, il est également vigneron indépendant sur son domaine Manzone à Bellegarde et adhérent d’une cave coopérative. C’est avec ce triple point de vue qu’il regarde cette vendange 2019 : « au Sud, sur la zone de Franquevaux, Vauvert, Saint-Gilles, les vendanges ont commencées après le 15 août et sont avancées à 80%, sur la zone plus au nord, à 75%. En quantité, j’estime que pour les IGP, la baisse par rapport à l’année précédente sera de 10 à 20% et pour les AOP, environ de 10%. Nous avons eu peur en rentrant le raisin en début de campagne, mais plus on avançait, mieux ça allait. Il y a 10 jours le mistral s’est levé, la maturité a augmenté et les vendanges se sont accélérées. L’état sanitaire est absolument parfait. Les marqueurs de cette campagne sont beaucoup de couleur, notamment sur les rouges, et pour l’ensemble, une acidité élevée et un pH bas. Le tout est positif pour ce millésime en Costières de Nîmes. Le rendement est plus faible que l’an passé, mais on ne peut pas tout avoir. On n’a pas subi la vendange, on a pu faire des choix jusqu’au dernier moment. Et avec le beau temps annoncé pour les jours à venir, nous allons faire une vendange courte cette année ».
En IGP Cevennes et Pont du Gard : rosés rentrés et rouges concentrés
Denis Verdier est président de la Fédération Gardoise des Vins IGP, président du Groupe Coopératif Vignerons Propriétés Associés et président de l’Institut Coopératif du Vin. Il analyse cette vendange et réfléchit déjà à sa distribution. « Par rapport à l’an passé, j’estime qu’il y aura une basse de 20 à 25%. Elle s’explique par la sécheresse depuis des mois, par l’échaudage de certains pieds dans l’épisode de canicule. Cela présage de baisse de revenu pour les vignerons, mais permettra aussi l’écoulement de stocks. Les rouges s’annoncent très concentrés avec un bon niveau de maturité et donneront des vins de belle tenue. Les rosés ont été rentrés en début de vendange pour éviter la sur-maturité. En IGP, nous voulons jouer cette carte. Faire du rosé est un choix volontaire, pour lequel nous travaillons toute l’année. Il a maintenant une consommation hors été, nous n’allons pas attendre le printemps pour sortir les premiers rosés. Globalement, les vendanges sont avancées aux 2/3 dans le Sud et à 50% dans le Nord du territoire. Que ce soit en IGP Cévennes et Pont du Gard, on recherche une valeur ajoutée avec le territoire, on œuvre à sortir de la banalisation et s’engager dans des démarches respectueuses de l’environnement. Et les ventes sont en augmentation pour les deux IGP ! »
La météo clémente annoncée pour la semaine à venir sur le Gard va permettre de terminer ces vendanges plus sereinement, puis de réfléchir à la façon de faire face à cette sécheresse pour la prochaine campagne, conclue Denis Verdier.
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