« Guinguette » : l’événement lyonnais de l’association Vendanges Solidaires

L’Association Vendanges Solidaires s’est installée à Lyon pour sa deuxième édition, présentant le temps d’une journée, les cuvées de certains vignerons qu’elle a aidés lors de précédents millésimes. Retour sur l’action de l’association, et la découverte de nombreuses pépites.

Fondée en 2016, l’association Vendanges Solidaires collecte des fonds auprès de restaurateurs, cavistes, particuliers et vignerons également pour accompagner et donner un coup de pouce à un(e) vigneron(ne) touché(e) par les aléas climatiques. Tout est parti d’un coup de fil reçu par Julien et Romuald Cardon, restaurateurs, de la part d’une vigneronne qui leur annonce un jour que cette année-là, elle ne pourra pas leur fournir des cuvées, en raison d’un aléa climatique qui avait eu raison de sa récolte.  Aujourd’hui, ce sont 70 vignerons qui ont pu bénéficier de l’aide de l’association.

Accompagnement, soutien et chaîne de solidarité
Elle se matérialise autour du projet présenté par un vigneron, produisant des vins respectueux de l’environnement et dont l’aléa a détruit au moins 50% de sa récolte. A l’image d’Ekaterina De Cazenove, au domaine de Cassagnas dans les Cévennes, qui avait séché, et qui souhaitait replanter, et à qui l’association a dit banco, à condition de trouver un système d’irrigation futur. Les sources de financement résident essentiellement dans des partenariats, de l’événementiel comme cette journée lyonnaise, les donations institutionnelles et la vente aux enchères réalisée chaque novembre pendant 15 jours sur Idealwine, alimentées par des grandes maisons et célèbres domaines qui contribuent au projet. Petrus, Dujac, Bollinger, Cheval Blanc figurent parmi les noms illustres qui ont participé grâce à des lots mis en vente. Il y a aussi du collectif, comme l’ODG de l’appellation Montlouis qui s’est mobilisée avec la participation de 19 vignerons.

Pépites en goguette
Cette journée lyonnaise a été l’occasion de découvrir pas mal de (très) jolies nouveautés, et fait rare, toutes les cuvées présentes étaient séduisantes. Coups de cœur pour « Ma Dame Jeanne » de l’alsacien Vincent Larcelet au domaine du Petit Bouchon, et son riesling ultra tendu, minéral et fumé, ou son Auxerrois du même acabit avec la cuvée « La mi fa », ou encore Antoine Bernardin au domaine La petite Odyssée en Haute-Garonne et ce fruit éclatant et digeste d’un assemblage merlot, syrah et cabernet.
« L’ambivalente » d’Isabelle Pangault séduit sans aucun doute avec cet assemblage de menu pineau et chenin, comme « l’aveu de faiblesse » de Pauline Broqua, au domaine du Bois dans l’Aveyronnais, et cette cuvée de colombard mêlant tension, épices et notes végétales.

Sans oublier le domaine de la Croix Mellier, de la Page blanche, des Ardaillons, Bouillot Salmon, Les Orchidées Sauvages, Les Gauchers, Le Verdus, les Coteaux des Girondales et le Château Pré Vert.