Vendredi 27 Décembre 2024
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30.09.2014
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Quelque 200 agriculteurs et viticulteurs de l’Hérault ont subi d’importants dégâts sur leurs cultures et exploitations et en appellent à la solidarité nationale pour réclamer des aménagements de charges, a indiqué mardi un de leurs responsables.
Tout autour de Montpellier, la région et la ville ont été noyées sous des pluies soudaines et diluviennes qui ont causé « d’énormes dégâts », a déclaré à l’AFP Jérôme Despey, président de la chambre d’agriculture de l’Hérault, qui se livrait à une première évaluation des dégâts.
Les vendanges ont commencé en août et seulement 15% environ des grappes restaient à récolter, a estimé M. Despey, mais les vignes elles-mêmes ont été parfois très sévèrement touchées. « A l’est de Montpellier, les eaux ont emporté des pans entiers de vignes et il reste encore difficile d’accéder aux parcelles inondées », a-t-il précisé mardi en milieu d’après-midi.
Ces dernières intempéries surviennent après celles subies le 19 septembre plus à l’ouest du département dans le secteur de Lamalou-les Bains. Il avait alors fallu interrompre les vendanges, a rappelé M. Despey.
Dans ce secteur de Lamalou, ce sont « des milliers d’hectares qui ont été inondés et des centaines d’hectares de vignes, grande culture ou arboriculture qui ont été impactés, occasionnant des pertes de fond » au-delà de la récolte de l’année, a-t-il expliqué.
Lundi, ce sont les hauts cantons de l’Hérault, au nord-ouest de Montpellier, et les exploitations au sud de la ville (entre Lunel et Lattes) qui ont le plus souffert à une semaine de la fin des vendanges.
M. Despey, également vice-président de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, devait accueillir mardi après-midi le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve dans une exploitation maraîchère de Mauguio (sud de Montpellier), dévastée : là, « 1, 50 m d’eau est passé sur les serres, anéantissant les récoltes », selon lui.
Le responsable agricole entend demander à la fois un report et un allègement de charges, ainsi que la reconnaissance très rapide de l’état de catastrophe naturelle.
« On en appelle à la solidarité du gouvernement pour demander que soit rapidement reconnu l’état de catastrophe naturelle et au ministère de l’Agriculture pour qu’il accélère le processus de versement des calamités agricoles », a-t-il dit.
Selon M. Despey, la commission des calamités agricoles, qui dresse les expertises, doit se réunir et statuer en décembre, mais « ce sera beaucoup trop tard pour indemniser les producteurs sinistrés ».
Le responsable réclame aussi un « allègement et un dégrèvement » des taxes sur le foncier non bâti (dues à la mi-octobre) et des charges sociales et patronales « car ce sont des secteurs qui emploient beaucoup de main d’œuvre ».
Le département de l’Hérault est une région très agricole qui abrite toutes sortes d’exploitations, allant de la vigne aux fruits et légumes, en passant par l’élevage et les grandes cultures.
Photo : Midi-Libre
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