Dimanche 22 Décembre 2024
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10.06.2014
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L’artiste, célèbre entre autres pour son « Toto », figure enfantine à l’air naïf et aux traits arrondis, prend ses quartiers d’été à l’hôtel-restaurant le Saint-James, rive droite de la Garonne. A partir de mercredi, il expose 85 de ses œuvres d’hier et d’aujourd’hui. Parmi elles, en exclusivité, sa nouvelle collection « Chapi Châto », vision décalée de l’architecture de vingt noms mythiques du vin.
« Désacraliser l’image du pinard bordelais, ce monde totalement à part. » Tel est l’objectif que s’est fixé Jofo avec sa nouvelle collection de dessins, « Chapi Châto ». Architecte dans une première vie, l’artiste pluridisciplinaire (peintre, dessinateur, graphiste…) s’est amusé à livrer sa vision décalée de l’architecture de vingt prestigieux châteaux bordelais. Une série révélée en primeur au Saint-James, l’hôtel-restaurant imaginé par Jean Nouvel à Bouliac, sur la rive droite de Bordeaux. Elle figure parmi les 85 œuvres de l’artiste exposées du 11 juin au 6 octobre dans tout l’établissement.
Carbonnieux, Chasse-Spleen, Margaux, Beychevelle, Pape-Clément, La Dominique, Cheval Blanc… Voici quelques-uns des prestigieux noms qu’a revisités Jofo. Il a affublé la « tête à Toto », son personnage fétiche aux traits enfantins, de couvre-chefs en forme de châteaux. « L’architecture viticole m’a toujours passionné explique Jofo. J’ai voulu explorer la variété des styles. Du Moyen-Age de Latour-Carnet à l’architecture contemporaine de Faugères, La Dominique ou Cheval Blanc en passant par la période néoclassique, je me suis beaucoup amusé » confie-t-il.
Plus d’un tour dans son châpo
Les dessins ont été créés sur ordinateur. Et après ? Dix ont été édités en tirage unique sur toile de grand format d’un mètre sur un mètre quarante. Ils accueillent le visiteur dans l’entrée du Saint-James. L’exposition finie, ils gagneront les châteaux partenaires qui les ont inspirés. Pour les visiteurs désireux d’emporter avec eux un peu de ce patrimoine viticole « à la sauce Jofo », l’artiste a également créé un portfolio. Diffusé en 500 exemplaires et vendu au tarif de 50€, il contient 20 planches.
Pour créer « Chapi chatô », Jofo s’est inspiré d’une première série « Châpo Bordeaux », créée il y a deux ans. Ces panneaux grand format sont visibles dans les chambres du Saint-James. Mais ce n’est pas tout. L’exposition comprend aussi 35 peintures et une vingtaine de dessins, avec pour thèmes récurrents l’amour ou la tauromachie. Et « il y a également des dessins autour du foot, c’est d’actualité ! » s’amuse Jofo. Toutes les œuvres exposées sont à vendre, exceptés les Chapi Châto grands formats.
Jofo du sol au plafond
« C’est une invasion totale !» plaisante l’artiste. L’établissement est coutumier des expositions d’art, mais jamais encore un artiste n’avait ainsi occupé l’intégralité des lieux. Entrée, couloirs, chambres… pas un espace n’échappe à l’assaut Jofo. « Ses œuvres se marient bien avec l’esprit du lieu » selon Anthony Torkington, directeur général du Saint-James. « Avec l’architecture de Jean Nouvel elles forment un bel ensemble contemporain » complète Jofo.
Jusqu’au 6 octobre, au Saint-James, châpo + château = la tête à Toto !
Laura Bernaulte
Informations complémentaires
Jofo au Saint-James, 3 place Camille Hostein, 33270 Bouliac
Exposition du 11 juin au 6 octobre, entrée libre
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