Jeudi 21 Novembre 2024
©Constant Forme Becherat
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Date
27.09.2023
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La Maison saumuroise, qui appartient au groupe Bollinger, vient d’annoncer une totale refonte de son identité et de sa gamme, avec un recentrage de son activité autour de ses crémants de Loire.
50 ans, le bel âge. Cela fait en effet un demi-siècle que la Maison Langlois-Château est dans le giron du groupe Bollinger. Est-ce l’approche de cet anniversaire qui a poussé François-Régis de Fougeroux, directeur général, et ses équipes à lancer un grand chantier de refonte globale de la marque ? Sans aucun doute mais aussi parce que le temps était venu de mieux communiquer sur un savoir-faire maison insuffisamment bien perçu par les consommateurs. Ainsi était lancée en juillet 2022 une réflexion profonde sur la manière d’installer pleinement Langlois-Château dans son temps et d’affirmer son identité. Le rachat récent du domaine sancerrois Hubert Brochard par le groupe va ainsi permettre de lui rattacher les vins de Sancerre qui étaient historiquement produits sous bannière Langlois-Chateau. Seuls quelques vins tranquilles resteront dans la gamme de la Maison saumuroise, notamment les vins issus de clos historiques. Plus généralement, c’est donc un vrai coup de projecteur sur la production de crémants de Loire qui a été souhaité. Et pour porter cette évolution, la marque change de nom et s’appellera désormais Langlois. Un changement qui s’accompagne d’une redéfinition de la gamme qui comptera à l’avenir trois cuvées en brut (Réserve, Rosé et vintage en l’occurrence 2018 initialement) ainsi que la cuvée haut de gamme anciennement Quadrille et rebaptisée Cadence. Le lien avec le célèbre Cadre Noir de Saumur est toujours là, avec toutefois « davantage de liberté de ne pas nécessairement intégrer quatre cépages comme c’était le cas auparavant », précise François-Régis.
Un savoir-faire traditionnel et qualitatif
Le marché des crémants de Loire a littéralement explosé au cours des 15 dernières années avec une production passée de 5 millions à 23 millions de cols par an. Dans cet océan, Langlois exprime une voix relativement différente de la masse de la production. Un savoir-faire hérité directement de Bollinger, à l’instar d’une séparation des cuvées et des tailles lors des pressurages pour pouvoir isoler les jus les plus qualitatifs. Mais aussi une vinification par types de terroir pour pousser au plus juste l’expression des différentes identités de sols ainsi que l’utilisation de vins de réserve. Ceux-ci représentent par exemple 20 % de la nouvelle cuvée Brut réserve, d’où son nom. Les vins se patinent en outre bien plus longtemps sur lies que le minimum de 9 mois imposé par le cahier des charges de l’appellation Crémants de Loire. En l’occurrence, pas moins de 18 mois pour le Rosé et 24 mois pour le Brut Réserve. Il en ressort des vins d’une belle finesse, toujours marqués par le chenin qui leur donne leur caractère. Toutes ces cuvées bénéficieront en outre d’un nouvel habillage très réussi, sobre et élégant, parfaitement en phase avec la qualité des vins et leur positionnement prix (de 14,90 € pour le Brut réserve à 23,95 € pour le Cadence 2017 dont la sortie est prévue en février 2024). Avec, progressivement, toujours plus de bio. Langlois a en effet d’ores et déjà converti 30 de ses 62 hectares en propre (le reste étant en conversion) et accompagne ses apporteurs de raisin dans cette même voie.
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