La Rose Pauillac, la cave son et lumière

Le temps de l’été, la cave La Rose Pauillac propose un spectacle immersif, L’Odyssée de la Rose, dans lequel l’histoire de la cave est contée sur les murs des locaux. De quoi rappeler que la coopération viticole existe toujours au sein de l’univers des Grands Crus Classés 1855.

C’est d’abord pour le plaisir des yeux, avant que le visiteur ne passe de la théorie – esthétique – à la pratique, à savoir à la dégustation. En attendant, c’est l’occasion de rappeler une page de l’histoire du Médoc, quand cette région connaissait de réelles difficultés. Durant les années de l’entre-deux-guerres, et même jusque dans les années 70, les Grands Crus Classés ne valaient pas grand chose. C’est dur à imaginer aujourd’hui mais ce n’est pas si loin… Le phylloxéra, la crise de 1929, la seconde guerre mondiale ou le gel de l’année 1956 rappellent combien faire du vin dans le Médoc était un sacerdoce.

Comme souvent dans les périodes de vaches maigres, l’union fait la force. C’est dans cette perspective qu’une cave coopérative, La Rose Pauillac, a progressivement vu le jour entre 1929 et 1933. Ils étaient une trentaine de propriétaires et pour certains à la tête de Grands Crus Classés. L’aventure s’est poursuivie jusqu’à nos jours pour résister à la mondialisation du vin qui a consacré les prestigieux domaines de l’AOC Pauillac. Le classement de 1855 classant les marques et non les vignobles, il n’y a plus beaucoup de parcelles de vignes dont les vins filent à la coopérative. On dénombre encore 23 coopérateurs qui représentent 25 hectares.

Cette cave mérite le détour pour cette histoire singulière, qui plus est mise en images jusqu’au 8 septembre sur les murs, les cuves et les barriques de la Rose Pauillac. « Les enfants sont les bienvenus à bord et les adultes peuvent s’offrir de jolis vins de Pauillac à des prix encore accessibles », souligne Laura Tiffon, la responsable du réceptif de la cave. A ce sujet, la gamme de La Rose Pauillac se décline en trois vins. Le Château Haut de la Bécade est un grand classique de l’appellation par son assemblage et son élevage en fût de chêne. Le Rose Pourpre ose une dominante de cabernet-franc (65%) et 25% de petit-verdot pour jouer sur la tension et la fraîcheur. La Rose Pauillac enfin, un vin à déguster dans sa jeunesse.

Tarif de la visite : de 8 à 12 €
La Rose Pauillac, 44 rue du Maréchal Joffre, 33 250 Pauillac
www.odysseedelarose.com