Jeudi 21 Novembre 2024
(photo d'archives)
Auteur
Date
25.04.2024
Partager
C’est un gel généralisé sur les versants nord-sud Luberon et sud Ventoux qui a sévi en début de semaine, avec des températures de moins 1° à moins 5° en local. La végétation, très en avance, en a lourdement pâti.
« Les rameaux de 10 à 15 centimètres étaient trop exposés au gel. L’impact a été très fort, y compris sur les coteaux, tous les secteurs sont touchés », explique Joël Bouscarle, le président de l’ODG Luberon. « La première nuit, le flux de nord avec le mistral s’est arrêté vers une heure du matin, la température a alors chuté à moins 3° vers six heures et a fait des dégâts irréversibles. Les nuits suivantes les températures ont continué à être basses et à faire des dégâts supplémentaires », constate le vigneron. Si ce gel printanier n’est pas exceptionnel, le fait qu’il touche tous les cépages l’est beaucoup plus. « Précoces ou tardifs, ils avaient tous démarré. Les syrahs étaient avancées, elles aussi. Je n’avais jamais connu cela », se désole Joël Bouscarle. Même avec des tailles tardives, les bourgeons de la base avaient tout démarré à cause du pic de chaleur en mars et début avril.
Côté Ventoux, c’est la zone sud et la vallée du Calavon qui ont été atteintes. « De façon hétérogène, de 15 à 100 % des parcelles, selon les secteurs », souligne Isabelle Fabre, chargée de mission climat à l’ODG Ventoux. Là encore, cela s’explique par le débourrement précoce de la vigne. « Tous les viticulteurs étaient stressés, avec le phénomène de récurrence, c’est compliqué pour leur moral ». La météo qui est repassée en flux de sud, redonne un peu d’optimisme. « Nous avons bon espoir que cela reprenne, ne serait ce que pour faire du bois à tailler l’année prochaine. D’ici un mois, nous aurons une meilleure vision de la future récolte », assure Joël Bouscarle.
Articles liés