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Le Domaine Faiveley s’étend en Californie !

Eve et Erwan du Domaine Faiveley @Mark Volk

Auteur

Fleur
Bouyé

Date

28.06.2024

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Fondé il y a quarante ans au cœur de la Russian River Valley (Sonoma), le Domaine Whilliams Selyem, dirigé par la famille Dyzon, cède la majorité de ses parts au Domaine Faiveley (Nuits-Saint-Georges).

Le Domaine Faiveley fêtera son deuxième centenaire en 2025 ! Sept générations se sont succédé pendant ces deux siècles, toujours de père en fils… jusqu’à aujourd’hui où l’exception confirme la règle puisqu’Erwan ET Eve dirigent ensemble le Domaine. Petite révolution, Eve étant la première héritière depuis 200 ans !

A chaque génération sa marque, son impulsion, sa créativité, pour développer le Domaine et faire rayonner les vins de Bourgogne. Georges Faiveley et son complice Camille Rodier avaient pour ce faire fondé la confrérie des Chevaliers du Tastevin en 1934. Avant lui, Pierre avait lancé en 1825 un premier négoce alors que ses successeurs Joseph, François et Guy développèrent les propriétés du Domaine qui constituent aujourd’hui 80% de la Maison. Ce dernier doubla la superficie du domaine dans les années 60 en achetant 60 hectares en Côte Chalonnaise. Le père d’Erwan et Eve, François II, a quant à lui apporté une expertise scientifique avec un travail parcellaire et l’installation d’un laboratoire dans la cuverie. Arrivé à 25 ans au Domaine, que restait-il à Erwan pour développer la maison familiale et innover ? Acquérir une vingtaine d’hectares en 2013 à Gevrey-Chambertin fut un coup de maître. Accomplir la métamorphose de la cuverie de Nuits-Saint-Georges inaugurée en juin 2018, prouesse architecturale de toute beauté où règne l’esprit de Gustave Eiffel autant que celui des ancêtres Faiveley (spécialistes en transports ferroviaires) relève du chef d’œuvre. Cette inclinaison pour l’art est familiale puisque l’arrière-grand-oncle de la fratrie fut un des principaux mécènes de Rodin, à l’honneur aujourd’hui grâce à l’acquisition d’un original « Baiser de Rodin », qui trône superbement à l’entrée de la maison nuitonne. La nouvelle génération ne s’arrête pas là et investit outre-mer…

Un rêve plein de promesses

Le projet d’acquérir un domaine viticole aux Etats-Unis, pays qui fascine Erwan et Eve, a mûri dix ans avant de prendre forme. Il y a quatre ans, leur chemin a croisé celui de John et Kate Dyson. Ces derniers étaient à la tête de Williams Selyem depuis un quart de siècle perpétuant l’héritage viticole de Burt Williams et Ed Selyem et partageant leur quête passionnée des meilleurs cépages. Il a fallu ces années de collaboration pour convaincre les Dyson que la famille Faiveley était à même de prendre les rênes à leur suite. John Dyson confie : « Kathe et moi avons cherché la famille idéale pour nous succéder. Nous avons refusé de nombreuses offres d’acheteurs ne partageant pas notre passion et notre vision. Avec la famille Faiveley, nous avons trouvé un partenaire qui s'engage sur le long terme, qui partage notre philosophie et a pour objectif de produire les meilleurs Pinot noir et Chardonnay au monde ». La transition se fera en douceur. Non seulement, les Dyson conservent une part conséquente mais l’équipe en place demeure, John conservant la direction générale. La philosophie de Williams Selyem, son goût du détail et du temps long au service de l’excellence ne sont pas en péril. L’enthousiasme des Dyson est largement partagé par les Faiveley : « En tant que bourguignons, nous cherchions un vignoble produisant les meilleurs pinot noir et chardonnay aux États-Unis. La Sonoma et en particulier la Russian River Valley, était pour nous une évidence. Williams Selyem a toujours été l'un de nos domaines viticoles préférés. Nous sommes ravis et fiers que John et Kate nous aient accordé leur confiance » ajoute Erwan Faiveley. Outre le fait d’étendre encore le domaine, le faisant passer de 120 hectares à plus de 170 grâce à l’apport de vignobles de grande qualité, les Faiveley vivent cette transaction comme une nouvelle aventure pleine de promesses. Les terres californiennes permettront, peut-être, également d’anticiper les difficultés à venir. Elles sont comme un observatoire des cépages bourguignons sous des cieux plus chauds qu’en Côte de Nuits ou de Beaune. 

Les promesses d’un bel échange de savoir-faire entre ces régions si éloignées dans une parfaite symbiose quant au type de vins souhaités semblent être au rendez-vous.