Mardi 3 Décembre 2024
©I. Bachelard
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09.07.2023
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Le 9 juillet, le Tour de France cycliste s’installe en Auvergne pour quatre jours. Une montée exceptionnelle au puy de Dôme et quelques cols mythiques, entrecoupés d’une pause d’une journée pour se reposer à Clermont-Ferrand, en découvrant les Côtes d’Auvergne.
La première journée du Tour de France cycliste en Auvergne sera spectaculaire. Partant de Saint-Léonard-de Noblat, à l’est de Limoges à 420 ms, il grimpera le dimanche 9 juillet trois côtes sérieuses, Felletin, Pontcharraud et Pontaumur, avant de terminer en apothéose par l’ascension du puy de Dôme à 1 415 m, après 13,3 km à 7,7 %, une première pour la course depuis 1988 en raison d’un nouvel aménagement qui rendait une arrivée presque impossible à organiser. L’accès y est d’ailleurs interdit à tout véhicule depuis 2012, et même aux cyclistes en dehors du Tour. Le puy de Dôme a pourtant installé sa légende dans l’histoire en devenant l’unique ascension du Massif central classée hors catégorie. Voilà plus de 70 ans que les coureurs s’y attaquent, depuis le Tour 1952, lorsque Fausto Coppi s’y était imposé.
Côtes d’Auvergne AOP et IGP Puy-de-Dôme
Le vignoble des Côtes d’Auvergne étant petit (350 hectares) et éparpillé (moyenne des domaines : 5 hectares), les coureurs ne le verront guère. Dommage car il occupe de spectaculaires paysages sur environ 80 km du nord au sud et 15 km d’est en ouest. Répartie sur 53 communes, l’appellation est principalement localisée sur les rebords du bassin de la Limagne et sur les flancs des édifices volcaniques qui la ponctuent, entre la chaîne des monts du Livradois à l’est et la chaîne du Sancy à l’ouest. L’encépagement est rouge à 90 %, pinot noir et gamay, avec une dominante de gamay. Les sols argilo-calcaires se situent essentiellement sur les rebords du bassin de la Limagne, alors que les sols basaltiques sont localisés sur les flancs des édifices volcaniques (le puy de Corent par exemple) mais également à proximité des coulées basaltiques des reliefs inversés (Châteaugay, Chanturgue, puy de Mur, plateau de Gergovie…).
À découvrir dans le verre
Les suiveurs du Tour se feront plaisir en découvrant une rare curiosité, le cépage damas noir, ou petite syrah auvergnate, du domaine de Pierre Goigoux. Il avait disparu pendant cent ans et revient sur les pentes de Châteaugay, à 400 m d’altitude, sur des sols argilo-calcaires, aux portes de Clermont : parfums de framboise et de fleurs, bouche délicate avec des nuances poivrées, grand équilibre, finale longue et épicée (domaine La Croix Arpin, IGP Puy de Dôme 2021, 20 €).
Vulcania aux portes de Clermont-Ferrand
Après un repos d’une journée à Clermont-Ferrand, les cyclistes reprendront la route à l’extérieur de la ville, à Vulcania, le centre touristique du volcanisme, situé au cœur de la chaîne des puys, qui s’agrandit justement cette année d’un planétarium, le plus vaste de France. Deux étapes de montagne suivront pour les coureurs, avec des montées fameuses comme le Col de la Croix Saint-Robert, qui compte 6 km à 6,3 %. Ils redescendront vers Issoire, dans une zone de vignes. Le mercredi 12 juillet, repartant de Clermont-Ferrand, le Tour remontera vers le nord pour rejoindre Moulins (Allier) au terme de 180 km encore bien accidentés. En attendant de rejoindre les vignes voisines de Saint-Pourçain, on gardera un délicieux souvenir de l’Auvergne en dégustant à bonne température, c’est-à-dire à 16° C maximum, un formidable côtes-d’auvergne rouge, au fruité épicé, à la bouche bien mure mais fraîche, issu d’un assemblage de vieilles vignes de gamay situées à 348 m d’altitude (Gamay 348 2018, Cave Desprat Saint-Verny 11,50 €).
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