Lundi 23 Décembre 2024
L’équipe a présenté le nouveau label « Volcanic Origin » et son logo aux professionnels parisiens : de g. à d. Christian Coelho, maître de conférences HDR Département Qualité et Economie Alimentaires VetAgro Sup (Campus Agronomique de Clermont-Ferrand), Pierre Goigoux (Domaine de la Croix Arpin, membre du bureau de Vinora), Pierre Desprat (président Desprat Saint Verny, vice-président de Vinora), Benoit Fesneau (directeur du syndicat des Côtes d’Auvergne) Jean-Baptiste Deroche (Domaine Miolanne, président de Vinora) Gilles Vidal (président du syndicat des Côtes d’Auvergne) avec le propriétaire de la péniche
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28.06.2023
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Depuis sa création en 2019 à Clermont-Ferrand, l’association Vinora travaille sur la caractérisation des terroirs volcaniques. Elle finalise le cahier des charges de la future dénomination « Volcanic Origin » dont le nom vient d’être déposé. La présentation des premières bouteilles certifiées est prévue pour début 2024 sur le salon Wine Paris.
Le projet a commencé en 2019, en amont du premier salon professionnel Vinora en Auvergne, avec l’ambition de référencer le parcellaire et les zones d’appellations sur terroirs volcaniques, grâce à une approche scientifique et géologique. La seconde étape touchait la dégustation et a commencé à montrer des caractéristiques organoleptiques aux vins issus de terroirs volcaniques, avec une souplesse marquée, une certaine salinité et des notes fumées. La troisième étude de caractérisation est en cours.
Lieux-dits et climats pour modèle
En prenant pour modèle les lieux-dits des crus du Beaujolais et les climats bourguignons, l’association Vinora lance avec le syndicat des Côtes d’Auvergne une cartographie sur plus de 350 hectares, qui s’étendra au-delà de son territoire des Côtes d’Auvergne et des Côtes du Forez. Elle portera ainsi sur des parcelles de Côte de Brouilly, d’Alsace grand cru Rangen de Thann, de Languedoc Pézenas et d’IGP Ardèche. En France, on estime que les terroirs d’origine volcanique représentent 1 à 2 % de la production. Dans le monde, ce serait 2 %.
Rayonnement international
« Nous tenons vraiment à défendre l’utilisation du mot volcanique qui commence à être usurpé, à cause de l’engouement pour ces vins » explique Jean-Baptiste Deroche, président de Vinora. L’association Vinora a déposé la dénomination « Volcanic Origin » auprès de l’INPI, Institut national de la propriété intellectuelle, car l’ambition est de promouvoir non seulement les terroirs français, mais aussi ceux du reste du monde. Les termes « Volcanic Origin » sont compréhensibles en anglais comme en français, mais ils seront de toutes façons bientôt déposés sous la forme francophone « Origine Volcanique ». Le label sera une garantie pour les acheteurs et consommateurs, ainsi qu’un outil de reconnaissance validé scientifiquement pour les vignerons.
Un cahier des charges précis
Le cahier des charges, en cours de finalisation, précise que les raisins doivent provenir de vignobles reconnus volcaniques (projections du volcan, coulée, colluvions issus de l’érosion) et de roches volcaniques (basalte, trachybasalte, andésite, trachyandésite, trachyte, rhyolite, dacite) ou volcano-sédimentaires (scories, "pouzzolane", pépérite, pierre ponce), voire volcano-sédimentaires de proximité (boues volcaniques ou lahard, colluvions de pente à faible remaniement). La certification devrait être confiée à l’organisme certificateur Bureau Veritas. « Les premiers vins labellisés seront sans doute auvergnats, car l’étude que nous avons lancée avec l’Institut français de la vigne et du vin et Vinora permettra d’affiner le cahier des charges du label. De nombreuses communes nous ont fait part de leur volonté de participer (…). À terme, le vignoble des Côtes d’Auvergne pourrait doubler (700 hectares contre 350 aujourd’hui) et favoriser la création de 35 nouvelles exploitations et d’une centaine d’emplois environ » déclare Gilles Vidal, président du syndicat des Côtes d’Auvergne.
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