Mercredi 26 Mars 2025
Jeunes plants d’ugni blanc en Charente. De 2018 à 2022, le vignoble du cognac a planté 13 707 hectares de nouvelles vignes. Il s’étend aujourd’hui sur plus de 83 000 hectares. ©Jacques Péré - Studio Furax pour le BNIC
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25.03.2025
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Produire un spiritueux d’excellence et préserver la nature comme l’humain vont de pair. Des maisons ou des domaines ont compris cet enjeu avec chacun leur style, leur façon de voir le monde du cognac avec des lunettes vertes.
Sur un tel sujet, à savoir la préservation de la nature, la famille Brard-Blanchard est incontournable sur la place de Cognac. Basée à Boutiers-Saint-Trojan, elle a revu dès les années 1970 sa manière de travailler sur à des allergies respiratoires contractées par Jacques Brard-Blanchard. Les changements de pratique s’engagèrent jusqu’à la conversion en agriculture biologique. La fille de Jacques, Sophie Brard-Blanchard, a pris le relais avec la même philosophie : « C’est du travail bien sûr, de l’observation, de l’anticipation, mais c’est un cadre de travail pour tout le monde, ma famille y a toujours cru, au début nous étions regardés de travers, aujourd’hui nous sommes davantage perçus comme des précurseurs ». La famille Brard-Blanchard caresse un domaine de 23 hectares. « Le bio attire une clientèle fidèle à cet état d’esprit », sourit Sophie.
Non loin, à Cognac, la maison de négoce Camus a également son propre vignoble dans le cru Borderies avec son approche environnementale. Mais c’est une démarche globale à quoi s’engage cette célèbre entreprise créée en 1863. Depuis 2022, Camus est labellisée « Engagé RSE » et Responsability Europe. Conscient de créer de la valeur économique et sociale, en sus de favoriser l’économie circulaire ou de réduire l’empreinte carbone, Cyril Camus a décliné sa politique en quatre piliers : « Valoriser et transmettre nos savoir-faire par la formation, promouvoir le bien-être au travail et agir pour la sécurité, garantir l’égalité dans la réussite professionnelle et faire rayonner les valeurs ». Pour cela, Camus collectionne les labels.
Reste la bouteille qui s’envolera aux quatre coins du monde. Au rayon de la protection de cette planète, la maison Bache Gabrielsen a choisi la révolution, c’est le nom d’une gamme avec une cuvée, 5, éco-conçue. « Il aura fallu une bonne année à notre équipe pour penser et réaliser ce premier cognac bio et éco-conçu. Notre défi fut de chercher et de sélectionner ce qui se fait de mieux actuellement d’un point de vue environnemental et impact carbone, avec l’aide de nos partenaires fournisseurs, il enrichit notre démarche RSE et marque une étape importante dans la contribution de notre maison pour un monde plus sain », insiste le directeur-général Hervé Bache Gabrielsen. En cela, la marque norvégienne entend limiter les composants à usage unique au sein de leur packaging et privilégier sur les emballages des matériaux respectueux de l’environnement. Dès le départ, la bouteille a été pensée pour limiter la consommation de matières premières. Aussi sa réutilisation pour un flacon pouvant être rempli et utilisé sur le principe de la consigne. Pour cela, la maison Bache-Gabrielsen s’est associée à la start-up ECO IN PACK qui propose une solution « Clean Bottle » permettant de collecter, nettoyer et réutiliser la bouteille 5 grâce au QR code à scanner sur la contre-étiquette. Et tout ce qui ne peut pas être réutilisé sur l’emballage est… recyclable. Par ailleurs, à l’endroit des vignerons partenaires, la maison met aussi en place des procédés viticoles éco-responsables : lutte contre les ravageurs par confusion sexuelle, combinaisons de matériels, mise en place de couverts végétaux, etc. Tout est bon dans le cognac.
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