Dimanche 22 Décembre 2024
©BNIC
Auteur
Date
16.06.2023
Partager
Elles s’établissent à 188,1 millions et de bouteilles et ont chuté de 15,6 % ces douze derniers mois, chiffres arrêtés à la fin mai 2023.
Dans un contexte économique mondial maussade, marqué par l’inflation, la filière cognac essuie un grain. Ces douze derniers mois, les expéditions à la surface du globe ont baissé de 15,6 % en volume mais progressent de 4,3 % en valeur. Elles s’établissent à 188,1 millions de bouteilles pour un chiffre d’affaires global de 3,7 milliards d’euros (valeur au départ de France). Ces chiffres contrastés, arrêtés à la fin mai 2023, ont été diffusés le 14 juin par le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC). Fin 2022, la tendance était de moins 4,8 % en volume et de plus 8,4 % en valeur.
« Cette tendance n’est pas une surprise, compte tenu du caractère atypique de l’année 2022, qui après un premier semestre de forte croissance a vu les expéditions de cognac marquer le pas à partir de l’automne », commente le BNIC.
Moins 30,1 % en Amérique du Nord
Un communiqué souligne la « conjonction » de difficultés aux USA, premier marché de l’or ambré des Charentes. Dans la zone de libre-échange nord-américaine (Etats-Unis, Canada et Mexique), les expéditions (84,6 millions de cols) chutent de 30,1 %. Sont pointés des « problèmes logistiques » (notamment de transport), un phénomène de « surstockage » et des « augmentations de prix chez certains distributeurs indépendants ».
Le BNIC évoque aussi les « mesures sanitaires très restrictives imposées pendant des mois en Chine », qui n’ont été que « progressivement levées qu’à partir du début de l’année 2023 ». La reprise reste timide : + 0,7 % en volume dans l’ensemble de l’Extrême-Orient (Chine, Corée du Sud, Hong Kong, Japon, Malaisie, Singapour, Taïwan et Thaïlande), mais + 29,4 % en valeur.
En Europe, « les signaux sont contrastés selon les pays avec un ralentissement de - 5,6 % en volume et + 2,4 % en valeur ».
Le retour de la croissance en 2024 ?
Le BNIC fait état d’un « intense travail de terrain » des négociants, qui envisagent « un retour de la croissance d’ici début 2024 ». Christophe Veral, le président de l’interprofession, déclare : « La cyclicité dans le monde du cognac, nous la connaissons, et notre métier consiste justement à savoir gérer et anticiper ces cycles. La période qui a suivi le Covid a été exceptionnelle. Nous lisons l’année 2022 comme une année atypique. 2023 est une année de travail et d’ajustements pour la filière et doit nous permettre de confirmer notre dynamique de croissance de long terme. Nos objectifs en la matière sont confirmés. »
Alexandre Gabriel, vice-président du BNIC, fait quant à lui savoir : « L’épisode que nous vivons depuis l’automne 2022, nous nous y attendions. Après des hauts records, nous sommes entrés dans une nouvelle phase. Dans un contexte économique et géopolitique qui a changé, les maisons de cognac sont pleinement mobilisées et continuent d’investir sur les marchés. Notre action d’aujourd’hui fera la croissance de demain. »
Articles liés