Jeudi 26 Décembre 2024
Christophe Forget dans les vignes de son exploitation à Allas-Champagne, près d’Archiac (Charente-Maritime). ©Olivier Sarazin
Auteur
Date
17.04.2023
Partager
Christophe Forget, viticulteur à Allas-Champagne (Charente-Maritime), dit tout l’intérêt de participer au concours organisé par “Terre de vins” et le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), en partenariat avec “Sud Ouest” et “Charente Libre”
Quel intérêt la filière cognac a-t-elle à coorganiser les premiers Trophées Cognac vignoble engagé ?
Parler positivement de tout ce que l’on fait ! Nos initiatives pour une croissance durable et partagée au pays du cognac sont nombreuses. Elles sont modestes ou ambitieuses, chez les viticulteurs et les négociants, mais aussi chez tous les partenaires de la filière. Ce concours va les mettre en valeur. Il va donner du sens à la transition environnementale dans laquelle nous sommes engagés. Vous savez, on peut imaginer bien des règlements, des contraintes et des sanctions… Cela n’est guère efficace. Si vous ne donnez pas de sens à l’action, les mesures administratives ne sont pas comprises.
Que peut apporter le concours ?
Les premiers Trophées Cognac vignoble engagé sont de nature à créer un élan. Ils vont mettre en évidence ce que font les uns et les autres, parfois seuls, dans leur coin. Face aux réalités du réchauffement climatique, il est temps d’agir. Nous sommes tous une petite part de la solution. Il faut que les initiatives individuelles soient partagées, au service du bien commun.
Donnez-nous quelques exemples…
Je pense aux méthodes retenues pour réduire les intrants et apprendre à se passer des produits phytosanitaires de synthèse. Je pense aussi au choix de bons couverts végétaux, à la plantation d’arbres et de haies, au recours aux cépages résistants, à nos efforts de recherche et de développement pour une distillation bas carbone. Les exemples sont nombreux. Certains gestes peuvent sembler anodins. Tenez, le dialogue avec les riverains, c’est primordial ! Nous présenter, expliquer nos pratiques, faire goûter nos produits : on pourrait appeler cela l’empreinte sociale ! Nous devons l’améliorer.
Que diriez-vous à celle ou celui qui hésite à se présenter au concours ?
Postulez ! Votre exemple servira toute la filière. Il peut être dupliqué. Certains gestes, je me répète, paraissent anodins ; mais lorsqu’ils sont renouvelés, généralisés, tout change ! Je ne crois pas à un vignoble avec une poignée d’exploitants et de négociants au top, avec d’excellentes pratiques environnementales, et une majorité d’attentistes et de gens circonspects. Je crois à l’émulation et à la force du collectif. Oui, ces premiers Trophées sont utiles.
Dates, inscriptions, renseignements pratiques
Articles liés