LVMH, le champagne et l’éphémère

En ce début du mois de juin, Ruinart et Moët et Chandon (deux marques de champagne du groupe LVMH) investissent la capitale en créant des maisons éphémères aux tonalités très différentes.

La capitale est devenue au fil des mois l’hôtesse de « pop-ups » en tous genres, ces lieux éphémères dont le but est de créer l’événement sur une période très courte. De par son ADN, le groupe LVMH se doit d’être dans l’air du temps et ne pouvait donc ignorer cette tendance, y compris pour ses maisons de champagne. Dans un enchaînement parfait, la maison du glaçon de Moët et Chandon a ouvert ses portes dans le quartier des Halles le vendredi 3 juin, succédant à la maison 1729 de Ruinart, installée quant à elle du 30 mai au 2 juin dans un prestigieux loft contemporain de la rue de Varenne.
Deux styles, deux ambiances. Dire que ces deux lieux sont aux antipodes l’un de l’autre est un euphémisme. L’un plutôt discret, l’autre ouvert sur la ville. Ruinart a imaginé un lieu de rencontre, de découverte et d’émotion pour quelques 500 professionnels et clients de la maison. La démarche est fidèle à son positionnement dont Frédéric Dufour, son président, rappelle qu’elle est un « joyau en champagne, symbole de l’élégance et du raffinement à la française reconnu pour la qualité de ses vins ». Le lieu, qui accueillait des dégustations thématiques, présentait également tout un parcours autour du chardonnay, véritable fil rouge de toute la gamme, avec atelier olfactif et table numérique permettant une plongée au cœur des crus de Champagne. Mais le lieu faisait aussi la part belle aux artistes. Depuis 1896 et Alphonse Mucha, Ruinart perpétue en effet une tradition de collaborations artistiques. Les superbes photographies des crayères d’Erwin Olaf en sont le dernier exemple.

Richesse et diversité de la Champagne

Résolument plus festive, la maison du glaçon casse les codes pour sa seconde édition. Pendant 9 jours, Moët et Chandon investit une galerie d’art relookée pour l’événement. Murs blancs de rigueur, donc, mais trois niveaux aux ambiances bien trempées. L’espace bas recrée l’ambiance d’un bord de piscine chic, tandis qu’une table balançoire (la seule qu’il est possible de réserver) trône fièrement à côté du bar de l’espace principal et qu’un immense hamac invite à la détente dans le coin cosy de l’étage. La reine du lieu ? La cuvée Ice Imperial servie dans des coupes blanches griffées. Et toujours avec des glaçons ! Le dosage, plus élevé que sur les cuvées classiques, s’accorde en effet parfaitement à cet usage du moment, particulièrement sur le rosé (15€ la coupe, 53€ la bouteille) qui confère la surprenante sensation de déguster un cocktail au champagne composé uniquement de champagne… On nous le promet, avec le retour du soleil, les transats seront de sortie et permettront de languir et se faire voir à l’extérieur. En attendant, Excalibur vous attend. Point de trompettes mais de la musique lounge pour accompagner votre tentative d’extraction d’un magnum d’Ice Imperial enchâssé dans sa gangue de glace pareille à un diamant brut. Une expérience ludique et originale qui sied à merveille avec l’esprit de cette cuvée décalée et à des années-lumière d’un blanc de blancs de chez Ruinart. Et tant mieux. A défaut d’avoir pu faire état de leur force, les Arthur malchanceux auront toutefois une seconde chance. L’achat d’une bouteille sur place ou à emporter confère un numéro, précieux sésame qui pourrait bien vous faire gagner un glaçon d’or le 11 juin. Pour continuer la fête, Moët et Chandon annoncera le 9 juin le lancement d’une application géolocalisée qui permettra de commander du Ice Imperial et d’être livré sans frais en moins d’une heure n’importe où dans Paris Intramuros. Alors, traditionnelle la Champagne ?

La Maison du glaçon – du 3 au 11 juin (fermé le 6 et le 7) de 11h30 à 22h
3 rue française 75001 Paris
www.lamaisonduglaçon.fr