Vendredi 22 Novembre 2024
(photo M. Boudot)
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Date
20.10.2019
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Ce domaine de 17 hectares de vignoble d’un seul tenant jouit d’un écosystème préservé. Sans voisin autour, il produit des côtes-du-rhône bio dominés par le grenache et remplis de panache.
À ce qu’il paraît, c’est la lumière qui a conduit Jérôme Malet, propriétaire du domaine Sardat-Malet dans le Roussillon, et Frédéric Engerer, directeur des propriétés de l’homme d’affaires François Pinault dont le célèbre château Latour, à s’emparer du domaine de Fontbonau lorsqu’ils le découvrent en 2008. Ces deux amis d’enfance ont également été conquis par le formidable potentiel de cette exploitation de 42 hectares située en Drôme provençale, dont 17 en vignes d’un seul tenant sans l’ombre d’un voisin autour.
Une situation qui se prête naturellement à la conduite en bio. L’intégralité du domaine classé dans l’aire d’appellation des côtes-du-rhône est certifié AB. « Fontbonau, c’est un véritable agrosystème naturel, complète Bertrand Degat, à qui les deux hommes ont confié la direction technique du domaine. En plus de la vigne, nous cultivons, également, des oliviers et du lavandin. Hormis la tonte mécanique des parcelles, nous ne procédons à aucune intervention. Nous laissons faire la nature. » Les abeilles butinent d’ailleurs ici à leur aise. Fontbonau produit aussi son propre miel. « D’ici deux à trois ans, nous prendrons le virage de la biodynamie », ajoute Bertrand Degat.
En attendant, on peut déguster les côtes-du-rhone bio que le domaine élabore en rouge et en blanc. Notre chouchou : la « grande » cuvée, dans le millésime 2013 (25 €) où le grenache, 95% de l’assemblage, donne le meilleur de lui-même. Il livre un vin solaire, épicé à souhait avec des notes d’épices douces et de poivre noir posées sur une matière charnue et ample aux tanins murs. Le vin des plats unique : daube, tagine d’agneau. Il est prêt à passer à table.
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