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[Lyon Tasting] L’ouragan bio verdit la Bourgogne

Auteur

Clément
L'Hôte

Date

08.10.2022

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Du nord au sud du vignoble, c’est un phénomène massif : les plus grands domaines s’engagent sans réserve dans la certification, voire au-delà. Présents lors du 5e Lyon Tasting, les samedi 8 et dimanche 9 octobre à Lyon, les domaines Brocard, Moreau et Picard en sont la preuve.

Et si, dans 10 ans, le bio était majoritaire en Bourgogne ? Farfelue il y a encore quelques décennies, l’hypothèse ne fait plus sourire aujourd’hui, tant le label interdisant les produits de synthèse a convaincu dans le vignoble. Aux Hospices de Beaune, chez Faiveley… Les grands noms du pinot et du chardonnay passent le cap un par un, et la tendance va croissante.

Le domaine Louis Moreau, à Chablis (stand B1), annonce la conversion de 18 à 20 hectares sur les 100 qu’il possède. « C’est un pas supplémentaire, après le passage en HVE des 50 hectares du domaine en 2020 », indique Louis Moreau. Le label n’effraie pas le vigneron. « Il y a 15 ans, on nous disait qu’on ferait des rendements catastrophiques. Et je vois maintenant autour de moi que ça fonctionne. Sur nos premiers et grands crus, nous pratiquons déjà dans les faits, ce qui ne pose pas de problème. Cette année par exemple, la récolte a été quantitative et qualitative. »

Un éco-chai à Mercurey

Ce parcellaire en conversion s’intègre dans la nouvelle entité juridique Louis Moreau et filles. L’occasion d’officialiser les projets de transmission d’Anne et Louis Moreau. « Notre plus jeune fille, Diane, étudie à Dijon et compte aller vers le diplôme d’oenologue. Je la pousserai à accumuler de l’expérience, en France comme à l’étranger, pour revenir plus tard au domaine. »

D’autres grands noms de Bourgogne avancent à grands pas vers la démarche environnementale, avec des rythmes et des process différents. Chez Jean-Marc Brocard (stand D6), autre producteur de Chablis, le bio a commencé bien plus tôt, et s’étoffe cuvée par cuvée. « On consolide l’offre petit à petit, depuis l’arrivée de Julien Brocard, il y a une vingtaine d’années, et les premières conversions », relate Olivier Amiet, directeur commercial. À ce jour, « 110 hectares sur les 220 du domaine » sont convertis. Derniers arrivés : « un bourgogne chardonnay et un petit chablis, sur le millésime 2022 »

Plus au sud, les domaines de la famille Picard (stand F3) entreprennent l’une des plus grandes transitions environnementales de Bourgogne. Ses domaines de la Côte chalonnaise, plus de 80 hectares (domaines Voarick, Levert-Barault, et de Davenay, ) poursuivent tous leur parcours vers le label, avec, en parallèle, la construction d’un éco-chai à Mercurey.

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