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Marine Descombe : une vigneronne dans le classement Forbes des femmes 2024

Marine Descombes, à la tête du Château Pougelon en Beaujolais, apparaît dans le classement des 40 femmes de l’année 2024 dans le magazine Forbes

Marine Descombes, à la tête du Château Pougelon en Beaujolais, apparaît dans le classement des 40 femmes de l’année 2024 dans le magazine Forbes

Auteur

Pauline
Gonnet

Date

17.07.2024

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Marine Descombe, à la tête du Château de Pougelon, domaine familial en Beaujolais, aux côtés de son mari Kevin et son frère François, apparaît dans le classement des 40 femmes de l’année 2024 dans le magazine Forbes, choisies parce qu’elles « sont talentueuses, inspirantes et elles ont fait leur preuve dans les secteurs aussi différents que l’entreprise, la culture, le sport, les médias ou les sciences ». Une vigneronne y apparaît pour la première fois, et c’est une Beaujolaise.

Vous venez d’être nommée parmi les 40 femmes de l’année au Classement Forbes : comment cela s’est fait ?

Et bien bonne question ! (rires). A l’origine, on a juste eu une demande d’informations, mais c’est tout. Je n’ai aucune idée de comment ils m’ont choisie et trouvée, nos échanges n’ayant ensuite eu lieu que par mail. Il y aura en automne une cérémonie de remise des prix à Paris, j’en profiterai pour leur en demander davantage. Peut-être est-ce lié à une demande d’éléments qui m’avait été faite il y a plusieurs années, pour un article dans le Forbes US ?

Passé l’effet de surprise, qu’est-ce que cela représente pour vous ?

C’est une belle mise en lumière de notre travail de restructuration du vignoble et d’engagement durable. Je pense que cet engagement a dû être un critère pour eux. J’avoue en revanche que ça m’étonne un peu d’être la première vigneronne ! C’est vrai qu’il y a beaucoup de parisiennes dans le classement, mais quand même (rires). Mais pour vous dire à quel point je ne m’y attendais pas, c’est l’équipe d’Interbeaujolais qui nous a donné la nouvelle. Au-delà de notre domaine, c’est évidemment très positif pour le Beaujolais, et un bel écho aussi au mouvement collectif de la région, avec beaucoup de vignerons impliqués aussi dans cette démarche environnementale globale.

Quelle est la suite ?

Poursuivre dans la voie agroécologique. Ce qu’on a commencé à mettre en place : la conversion totale en bio sera pour 2025, on continue les plantations d’arbres, haies de bocage, ça va prendre 15 ans, avant de recréer une vraie biodiversité. On dit d’ailleurs le monde du vin et le monde agricole que lorsqu’on lance une démarche, il faut compter une décennie pour voir les résultats. Donc on va pas lancer de nouveauté mais continuer de cette manière, en végétalisant, à travers les couverts végétaux, l’enherbement des vignes ; autour des parcelles en recréant des haies de bocage, et en étirant des allées d’arbres fruitiers dans le vignoble. Ca permet de régénérer la terre, stocker de l’eau, éviter l’érosion, la propagation des maladies…. Bref il n’y a que des avantages.