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Nicolas Despagne : le naturel revient au galop

Auteur

La
rédaction

Date

09.05.2012

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En complément de notre sujet « Le naturel revient au galop » publié dans le numéro 17 de Terre de Vins (en kiosques aujourd’hui), voici un portrait inédit de Nicolas Despagne, propriétaire du Château Maison Blanche, Montagne-Saint-Emilion.

En préambule de cet article d’Iris Mour, consacré aux vins natures : « On a chassé le naturel dans le vin, il revient au galop. Non conventionnels parce que peu ou pas sulfités, les vins dits nature rallient la communauté des francs buveurs, conquis par cette famille de vignerons sans fard. » Découvrez donc dans le magazine les portraits d’Emile Hérédia (Coteaux du Vendômois), Jean-Louis Tribouley (Côtes du Roussillon) ou encore Christian et Audrey Binner (Alsace, Grand Cru Kaefferkopf). Et sur notre site, en exclusivité, ce témoignage de Nicolas Despagne, propriétaire du Château Maison Blanche (Montagne-Saint-Emilion).

« La famille Despagne-Rapin fête le 200e anniversaire de son vignoble, et le vin que je fais aujourd’hui est beaucoup plus proche de celui que faisait mon grand-père : ni filtré, ni collé, ni sulfité. Quand je suis revenu à la vigne en 2000, mon premier travail a été de faire le ménage dans le chai en arrêtant la chimie. J’ai commencé avec 3 hectares cultivés en biodynamie, en essayant de comprendre ce qui se passait. J’étais catalogué poète, hurluberlu, je ne collais pas avec le modèle mais, petit à petit, la famille s’est ralliée. Le bio, c’est un engrenage positif : une fois lancée la « machine à tricoter les nouilles », on ne s’arrête plus ! Ma première cuvée sans soufre, Louis Rapin 2008, est un hommage à mon grand-père, qui avait planté cette parcelle de merlot. J’ai fait ce vin nature sur un millésime à très faible densité (15 hl/ha) lors d’un hiver précoce, avec une vendange mûre et une belle acidité. La fermentation alcoolique se faisait sans problème, mais la « malo » ne voulait pas démarrer. J’ai ouvert les portes du chai pour laisser entrer le froid et j’ai laissé passer l’hiver. Au printemps, les « malo » se sont lancées toutes seules, jusqu’au 21 juin. Après 26 mois d’élevage en fût de chêne français, j’ai tiré 567 bouteilles. En 2010, j’ai reconduit l’expérience sur une entrée de gamme, Vinum simplex, un vin sans maquillage avec que du raisin. Depuis, j’essaie de refaire le plus souvent possible cette boisson dont Pasteur disait qu’elle est la plus saine et la plus hygiénique qui soit. »

Retrouvez l’intégralité de notre sujet consacré aux vins natures dans le numéro 17 de Terre de Vins.