Mercredi 18 Décembre 2024
Ci-dessus : Thomas Guibert, Château Roquevielle et président de l'appellation Castillon-Côtes-de-Bordeaux.
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11.07.2022
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Depuis fin juin, Thomas Guibert (château Roquevieille, Saint-Philippe d’Aiguilhe) a pris la tête du syndicat de l’appellation de la rive droite, accompagné d’un bureau renouvelé composé d’une douzaine de vignerons. Quels projets et perspectives ? Réponses.
Nouvelle ère en Castillon-Côtes de Bordeaux. A la présidence depuis 2018, Yannick Sabaté (château Fontbaude, Saint-Magne de Castillon) laisse sa place à Thomas Guibert à la tête de l’appellation qui regroupe 230 exploitations sur 2300 hectares de vignes. A ses côtés, le nouveau bureau se compose d’Elisabeth Rousseau (château Pey Oriol) et Philippe Carrille (château Poupille) aux postes de vice-présidents, Céline Loste Lydoire (château Bellevue) comme secrétaire, Nathalie Lauret (château Les Armes de Brandeau) en tant que trésorière, Alexandra Robin (château de Laussac) comme trésorière adjointe, Jean-Christophe Meyrou (château Le Rey), comme chargé des relations presse et relations publiques*. Parmi les ambitions revendiquées : « remettre réellement Castillon sur le devant de la scène, comme véritable appellation moteur au sein du paysage viticole bordelais, et être en mesure de répondre aux défis environnementaux de demain. »
Agé de 46 ans, Thomas Guibert est ingénieur en agriculture, diplômé de l’école de Purpan et œnologue. Après deux ans en tant que responsable technique de Château La Garde (propriété de CVBG en Pessac-Léognan), il rejoint Château de Ferrand à Saint-Emilion, qu’il dirigera pendant quinze ans (2002-2017). C’est suite au décès brutal de son beau-père en 2014, qu’il reprend les vignes de la famille de sa femme, le château Roquevieille, domaine de douze hectares sur le plateau d’Aiguilhe certifié HVE3 et labellisé « Bee friendly », avec ses huit ruches. Au total, les vignobles Palatin Guibert comprennent actuellement vingt hectares de vignes en appellation Castillon-Côtes de Bordeaux et Saint-Emilion.
Les affinités de Thomas Guibert avec le vignoble de Castillon et sa fibre environnementale datent de la fin de ses études, lors desquelles il avait déjà choisi de rédiger son mémoire sur le traitement collectif des effluents vinicoles à Castillon, une première à l’échelle d’une appellation. Castillon a d’ailleurs été la première à mettre en place une station de traitement des effluents vinicoles dès 2002. Le vigneron a également présidé la commission environnement de Saint-Emilion. Avec une majorité d’exploitations familiales, Castillon compte aujourd’hui presque un quart des propriétés en agriculture biologique et les deux-tiers engagées dans une démarche environnementale ou en biodynamie. L’appellation compte s’appuyer sur la force du collectif pour aller plus loin sur ce chemin, en instaurant par exemple une charte de bonne conduite environnementale, qui devrait être à l’étude prochainement.
Après plusieurs années impactées par la crise sanitaire, pour faire connaître au grand public comme aux prescripteurs leurs engagements et atouts, autant viticoles que paysagers ou patrimoniaux, les vignerons de l’appellation entendent plus que jamais aller directement à la rencontre de leurs acheteurs et prescripteurs.
* Le nouveau bureau comprend également : Jean de Boigne (Château de Pitray), Lilian Gassiot (Château des Rochers), Yann Todeschini (Château La Brande), Florence Lavault (Château La Tuc Bel Air), Laurence Allard (Domaine de Cauffour), Florian Thienpont (Château Robin)
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