Accueil Politique : Juppé fait les yeux doux aux vignerons de Champagne

Politique : Juppé fait les yeux doux aux vignerons de Champagne

S’il connaît bien le Bordelais, Alain Juppé a découvert hier la Champagne en visitant la coopérative Cogevi (ici avec Olivier Charriaud, directeur et Jacques Marquette, président. Au second plan Franck Leroy, maire d’Epernay et Charles de Courson, député de la Marne). Photos Michel Jolyot.

Auteur

Joëlle
W. Boisson

Date

12.09.2016

Partager

Alain Juppé a profité d’un passage à Reims pour visiter la doyenne des coopératives champenoises, Collet-Cogevi. Et adresser quelques messages au monde viticole.

Tiens, tiens, les élections approchent, voilà que les politiques s’intéressent de plus près au monde du vin. En marge des assises du « Produire en France » à Reims qui ont vu défiler plusieurs candidats à l’Elysée, Alain Juppé avait choisi de finir sa journée au contact d’acteurs de la filière viticole.

C’est à Aÿ que le maire de Bordeaux s’est rendu pour visiter la plus ancienne coopérative viticole de la Champagne, la Cogevi, issue des mouvements syndicaux qui ont suivi la grande révolte vigneronne champenoise de 1911 et la mise en place de l’aire d’appellation champagne. Le présidentiable n’a pas fait l’économie d’un petit film sur l’histoire viticole régionale dont il est sorti souriant « Il a toujours été difficile de se faire entendre par Paris, mais cela va changer ».

Puis, Alain Juppé a visité le musée des outils et métiers du Champagne, arpenté une vigne, avant de délivrer son message à la filière. « La viticulture, c’est un véritable enjeu économique pour la France, a-t-il martelé. C’est un poste fondamental à l’export, pour l’emploi, mais aussi pour le rayonnement culturel. » Et d’ajouter : « je le vois, j’ai créé à Bordeaux la Fête du Vin qui a attiré plus de 500 000 visiteurs cette année. Ce que veulent les gens, c’est un lien direct avec les vignerons, c’est discuter avec ces hommes et ces femmes souvent passionnés. »

Son autre conviction, c’est l’œnotourisme, que « la profession doit encore développer ». Alain Juppé a mis en avant la Cité du vin qu’il a voulue à Bordeaux, soulignant que « des coopérations [avec la cité du champagne Collet-Cogevi] sont non seulement à envisager, mais à mettre en place ».
S’il s’est volontiers prêté au jeu des questions-réponses, il y a un point sur lequel l’homme politique n’a pas voulu répondre : la composition de sa cave et ses vins préférés – pas de jaloux ! Avant d’ajouter, fin pédagogue, « mais si je veux faire passer un message, c’est avant tout celui de la modération. »