Dimanche 22 Décembre 2024
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03.04.2017
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Comment se présentent du côté de Château Margaux, légendaire 1er grand cru classé du Médoc, ces premiers primeurs sans son emblématique directeur général Paul Pontallier, disparu l’an dernier ? La réponse de son successeur, Philippe Bascaules.
Après avoir officié à Margaux en tant que directeur d’exploitation de 1999 à 2011, Philippe Bascaules est de retour au bercail. Pour ce premier millésime sans le très estimé Paul Pontallier, disparu l’année dernière à la veille des Primeurs, continuité ou renouveau ? « Continuité, répond sans hésiter le nouveau DG. L’équipe en place ne change pas radicalement de comportement et de raisonnement. L’état d’esprit qui existait est toujours présent, notamment dans la confection des vins. Ce style est d’abord marqué par le vignoble, puis par le millésime et ensuite par les hommes qui font le vin, tenus par la tradition, l’expérience, et ce qu’ils ont appris du passé. Il n’y a pas de volonté de changer pour changer. Le 2016 aurait évidemment été différent si Paul Pontallier avait été là. Mais je suis persuadé que s’il le goûtait, il l’adorerait. S’il y a une évolution de Château Margaux, elle sera très lente. » Ce millésime 2016 « se range aux côtés d’autres très grandes années, comme 2005, 2009 ou 2010, mais c’est un millésime qui ne ressemble à aucun autre. Il intègre une très forte proportion de cabernet-sauvignon (94%), cépage à la très belle réussite cette année. Margaux 2016 est très intense, complexe, avec des tanins mûrs et très bien intégrés, avec une surprenante fraîcheur et une remarquable longueur. Il est étonnamment facile à boire pour un vin si jeune. »
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