Jeudi 26 Décembre 2024
Auteur
Date
10.04.2013
Partager
A l’occasion de la semaine des Primeurs, Michel Bettane était hier matin rive droite et l’après-midi dans le Médoc. Il présente ses coups de cœur à « Terre de Vins ».
« Dans l’ensemble, c’est un millésime inégal mais avec de jolies réussites et des vins complets », annonce Michel Bettane. Le spécialiste était hier matin à Saint-Emilion et Pomerol. Il dégustait dans l’après-midi les grands crus médocains. Il dévoile à « Terre de Vins » les « perles » qu’il a dénichées en ce deuxième jour des Primeurs.
« De très jolies découvertes rive droite »
Les contrastes n’épargnent pas la rive droite. Alors que les Pomerol sont dans l’ensemble « fins et parfumés », les Saint-Emilion sont pour certains « brillants », pour d’autres « beaucoup moins intéressants », précise Michel Bettane. Le danger en ce millésime inégal ? Produire de véritables « tisanes de fûts » selon ses propres termes. C’est-à-dire « maquiller outrageusement les vins maigres en jouant de la barrique et du copeau, ce qui les rend encore plus affreux ».
Un travers auquel n’ont pas cédé les coups de cœur de Michel Bettane. « Il y a de très jolies choses, même dans les petits vins moins connus », se réjouit-il. L’occasion de se faire plaisir à prix abordables. Ainsi, le Château Sansonnet (Saint-Emilion Grand Cru) « est très raffiné, il a beaucoup progressé ». Côté Fronsac, les Châteaux de la Dauphine et Haut-Carles sont « remarquables », selon lui. Enfin, « une très agréable découverte a été pour moi le Château Magdeleine Bouhou, en Blaye-Côtes-de-Bordeaux » indique Michel Bettane.
Les grands crus médocains fidèles au rendez-vous
« Il y aura de très grands vins dans les grands crus », explique le dégustateur. En ce millésime 2012, les grands vins de la rive gauche sont « globalement complets, riches et expressifs », constate-t-il. « Et cela notamment grâce à des cabernet-sauvignons exceptionnels. Tous les premiers sont à 90% composés de cabernet-sauvignon », note-t-il. Château Margaux (Margaux), Mouton-Rothschild et Latour (Pauillac) sont fidèles à eux-mêmes pour produire un cru d’exception.
Michel Bettane déguste aujourd’hui à Pessac-Léognan et dans le Médoc.
Laura Bernaulte
Articles liés