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Un réseau de faussaires de Romanée-Conti démantelé

Bouteille de Romanée-Conti pour illustrer le réseau transnational de faussaires de Romanée-Conti démantelé

Un réseau transnational de faussaires de Romanée-Conti a été démantelé. ©DR

Auteur

AFP

Date

15.10.2024

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Une « organisation transnationale de contrefaçon de grands crus français », qui aurait réussi à amasser plus de 2 millions d'euros, a été démantelée en collaboration avec l'Italie, a indiqué mardi le parquet à Dijon.

La fraude consistait à imprimer de fausses étiquettes, notamment marquées « grands crus », et à les accoler à des bouteilles qui n'en contenaient pas. Un Français a été mis en examen à Dijon, pour blanchiment et escroquerie en bande organisée, et un ressortissant russe, suspecté d'être la tête de réseau, « devrait être présenté prochainement en vue de son éventuelle mise en examen », a précisé le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch. L'homme de nationalité russe, âgé de 40 ans et déjà condamné pour des faits similaires sous une autre identité, est soupçonné d'avoir « permis la structuration d'une organisation transnationale de contrefaçon de vins de grande valeur, certaines bouteilles étant estimées à plus 15 000 euros sur le marché international », a ajouté le procureur dans un communiqué. Parmi les grands crus particulièrement ciblés par le réseau, on retrouve la Romanée-Conti, vin iconique de la côte de Nuits.

2 millions d'euros de préjudice

L'interpellation du faussaire russe s'est effectuée au cours d'une transaction avec un imprimeur à l'aéroport de Milan. Les mis en cause risquent très gros, puisqu'ils sont susceptibles d'être poursuivis pour association de malfaiteurs, contrefaçon, escroquerie en bande organisée, travail dissimulé et blanchiment du produit de ces infractions. Le démantèlement du réseau a été rendu possible grâce à une « opération judiciaire d'ampleur » menée conjointement avec l'Italie, notamment avec les Carabinieri du Nucleo Antisofisticazioni e Sanità (NAS, brigade contrefaçon et santé) de Turin et de Milan. Le 26 septembre dernier, six mandats d'arrêt européens ont ainsi été exécutés, et 14 perquisitions réalisées dans les provinces de Turin et Milan.

En parallèle, avec l'appui technique de l'agence européenne de police criminelle Europol, des perquisitions ont été menées en région parisienne par les enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie de Dijon et de la région de gendarmerie d'Ile-de-France. L'opération, reposant sur la collaboration d'imprimeurs italiens pour la réalisation des étiquettes contrefaites, a permis la saisie de biens d'une valeur totale estimée à environ 2 millions d'euros, ce qui correspond au « produit infractionnel » tiré de ce trafic, selon le procureur.

Écrit avec AFP