Mercredi 25 Décembre 2024
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25.10.2017
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Passionné de sport et en particulier de rugby, le négociant bordelais Bertrand Ravache vient de lancer un partenariat inédit avec l’international de rugby Rémi Lamerat, afin d’accompagner la reconversion de ce dernier dans le monde du vin. Une jolie passe décisive.
A quoi pense un sportif de haut niveau lorsque l’essentiel de sa carrière est plutôt derrière lui que devant ? Question épineuse, tant la reconversion des champions repose sur une subtile combinaison d’opportunités, de passions extra-sportives et sur les aléas du terrain. Pour Rémi Lamerat, trois-quart centre de l’ASM Clermont et de l’équipe de France (16 sélections), la question se pose déjà à 27 ans. Passé par le Stade Toulousain et le Castres Olympique avant de rejoindre Clermont l’an dernier, mais né et formé à Sainte-Foy-la-Grande, ce Girondin a grandi dans un environnement propice à l’éclosion de la passion pour le vin. C’est donc naturellement qu’il s’est projeté vers ce secteur lorsqu’il s’est agi d’envisager sa vie après l’ovalie. « Pour l’instant je ne me suis pas fixé d’échéance, cela va dépendre de mon état de forme, de mes performances, de mes éventuelles blessures, mais je me donne encore cinq ou six ans pour évoluer au plus haut niveau. Il n’est pas trop tôt pour envisager ma vie d’après », explique-t-il.
C’est ici qu’intervient la rencontre avec Bertrand Ravache. Ce négociant d’origine bretonne mais solidement ancré sur la Rive Droite de Bordeaux, à la tête d’un groupe affichant 36 millions d’euros de chiffre d’affaire, est aussi un grand passionné de sport. Président du Stade Foyen où Rémi Lamerat a fait ses débuts, sa rencontre avec le joueur a sonné comme une évidence : « avec Rémi c’est d’abord une rencontre d’hommes, un coup de cœur. Nous partageons des valeurs simples et authentiques. Lorsqu’il a évoqué ses projets de reconversion après sa carrière de rugbyman, il nous a semblé naturel de l’accompagner, de lui fournir un cadre professionnel qui l’aidera à tracer sa nouvelle voie ». C’est ainsi que Rémi Lamerat s’est lancé dans un BTS viticulture-œnologie, avec la possibilité d’apprendre les métiers du vin au côté de l’équipe technique de la maison Bertrand Ravache.
Gagnant-gagnant
Pour le sportif comme pour le négociant, c’est un deal gagnant-gagnant. Avec Rémi Lamerat, Bertrand Ravache intègre dans son équipe un champion charismatique, qui apporte fraîcheur et enthousiasme au sein du groupe ; avec Bertrand Ravache, Rémi se forme à des notions essentielles d’œnologie, de marketing & communication, commercialisation, finance, logistique… Une façon de se « frotter au concret » que sa carrière de rugbyman ne pourrait pas lui permettre à ce stade. « Je ne sais pas encore si je voudrai devenir vigneron ou faire autre chose dans le monde du vin », explique Rémi Lamerat après avoir contribué à la victoire de Clermont sur Northampton en Champions Cup. « Il est certain que je rêverais de produire mon vin à moi, un vin comme je les aime… J’ai bien sûr un penchant naturel pour le bordeaux mais j’aime aussi les malbecs, de Cahors ou d’Argentine, les vins du Languedoc… C’est un véritable plaisir de déguster et de découvrir ».
Pour mettre en lumière ce partenariat inédit, la maison Bertrand Ravache a produit avec l’agence Jardin des Marques, une web-série en 3 épisodes, « L’école de la vigne » (le premier épisode sera diffusé le 4 novembre prochain, voir teaser ci-dessous), très didactique et pédagogique, montrant les premiers pas du rugbyman dans le monde du vin. Cette série est aussi un bel outil de communication pour mettre en avant les équipes et la gamme de Bertrand Ravache, qui commercialise notamment l’une des plus grosses marques de la Rive Droite, « Léo de La Gaffelière » : une production de 1,2 millions de bouteilles, dont 500 000 en appellation Saint-Emilion, complétée par L’Instant Bordeaux, deux jolis succès en rosé et en blanc.
Il est encore trop tôt pour dire si l’on boira dans quelques années, sous la bannière Bertrand Ravache ou en son nom propre, un vin produit par Rémi Lamerat. Ce que l’on sait, c’est que le gaillard a encore quelques beaux plaquages à nous offrir avant de troquer définitivement les crampons contre des sécateurs.
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