Samedi 16 Novembre 2024
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01.03.2016
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« Saint Amour », septième long métrage de Gustave Kervern et Bruno Delépine, en salles mercredi, est un road movie viticole mêlant humour et émotion, porté par Gérard Depardieu et Benoît Poelvoorde, en père et fils qui cherchent à se rapprocher.
Acteur récurrent des films de Kervern et Delépine, Benoît Poelvoorde, qui avait tourné avec eux dans « Louise-Michel », « Mammuth » et « Le Grand Soir », interprète un agriculteur en mal d’amour et porté sur l’alcool. Il s’amuse à faire chaque année la route des vins sans sortir du Salon de l’Agriculture, en sillonnant les stands des différentes régions de France.
Mais son père – Gérard Depardieu, lui aussi habitué du cinéma du duo et qui a joué le rôle principal de « Mammuth » – décide de l’emmener sur la vraie route des vins pour se rapprocher de lui.
Accompagnés dans leur équipée par un chauffeur de taxi qui se prend pour un Don Juan (Vincent Lacoste), ils vont croiser toute une galerie de personnages hauts en couleur, d’une serveuse de restaurant obsédée par la crise de la dette à un étrange logeur joué par Michel Houellebecq. Ils vont aussi se retrouver confrontés à eux-mêmes et à leur histoire familiale.
Au départ, les réalisateurs avaient eu l’idée d’un film entièrement tourné au Salon de l’agriculture mais, n’ayant pas obtenu les autorisations nécessaires, ils ont « repris une partie de ce projet, en réécrivant totalement l’histoire », explique Bruno Delépine.
« Souvent, c’est des images fortes qui nous donnent envie de commencer un film. Là, c’était celle d’un paysan et son fils au Salon de l’agriculture », a-t-il dit à l’AFP.
Passant de l’humour à l’émotion, avec un Depardieu touchant en agriculteur bourru et père aimant, et un Benoît Poelvoorde en séducteur maladroit, échevelé dans les scènes d’ivresse, le duo Kervern-Delépine, qui sévit aussi dans l’émission de Canal+ « Made in Groland », signe avec « Saint Amour » un nouveau périple.
« On ne pourrait pas faire un film, je pense, dans un décor unique en studio. On aime bien aller à la rencontre des gens dans la vraie vie, et au cinéma c’est pareil », raconte Gustave Kervern.
« Saint-Amour » parle aussi « du malaise du temps », des « difficultés de communication », dit-il.
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