Mercredi 18 Décembre 2024
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09.02.2023
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Après presque huit années passées à la direction du Syndicat Viticole des Graves, Mayeul l’Huillier cède la place à Sandrine Chamfrault. Premières impressions et perspectives pour la nouvelle Directrice d’un syndicat fort de quelque 200 membres.
Quels sont les atouts des vins de Graves ?
Il y a toutes les couleurs. On a une gamme de vins qui est accessible en rapport qualité/prix. C’est une belle représentation de ce que l’on imagine des Bordeaux.
Avez-vous identifié des marges de progrès ?
Depuis des années, il y a un travail de fond qui a été entrepris sous la présidence de Dominique Guignard et la direction de Mayeul l’Huillier pour consolider les acquis. Il faut maintenant mieux communiquer sur les Graves : on n’en parle pas assez. Et puis, sur le récent label « Ambassadeur de graves », il y a des vignerons qui attendent de voir les retombées pour se positionner et qu’il faut rassurer. Il y a un vrai travail de pédagogie à entreprendre. Il faudra également soutenir les viticulteurs sur la communication et le développement de ce label. Je n’ai pas senti de boucliers levés sur ce projet et on peut dire qu’il y a eu de l’audace chez les premiers labellisés. Une communication évènementielle orientée grand public est à envisager car il faut rendre le plus grand nombre plus prescriptif. Nous sommes d’ailleurs en train d’écrire un plan pour les 3 prochaines années.
Par quelles actions se traduira votre souhait de « renforcer la présence sur le digital et accroître sa présence sur l’évènementiel » ?
Il s’agira de donner plus de vie au syndicat et à la maison des Graves. Ma feuille de route n’est pas encore établie et je ne peux donc pas encore annoncer des choses que je n’ai pas communiquées au bureau du Syndicat. Mais il s’agira de redonner de la vie et de rentrer dans la modernité du digital. Le syndicat a un rôle d’exemplarité vis à vis de nos adhérents. Comment les convaincre qu’il faut aller sur les marchés du e-commerce et qu’il faut se positionner sur les réseaux sociaux ? J’aimerais aussi développer un centre de ressources pour les adhérents au sein du syndicat pour mutualiser des compétences autour du juridique ou de l’ergothérapie par exemple afin que chacun ne fasse rien seul dans son entreprise.
Avez-vous identifié des points forts dans ce syndicat ?
Le label « Ambassadeur de Graves » qui est un concept original innovant et judicieux, dans l’air du temps. C’est un pas de coté avec des dégustations faites par des néophytes ou des amateurs pour juger des vins. C’est une autre façon de parler du vin. Et le fait que la liste des promus soit remise en question chaque année est très intéressant. Cela oblige les propriétés à ne pas se reposer sur ses lauriers. Ce label établit un lien de confiance avec le consommateur et garantit le meilleur et une vraie expression du terroir. Le consommateur est sûr de ne pas se tromper. J’ai aimé aussi l’accueil sur le terrain. Je suis agréablement surprise par le fait que les viticulteurs ont autant à cœur leur appellation et qu’ils ont cette idée que le meilleur est à venir et qu’on va se développer. J’ai aussi commencé mes dégustations et cela me conforte dans l’idée que nous sommes plutôt bien positionnés sur le marché, avec des vins dans l’air du temps, qu’on peut boire jeunes, très sur le fruit et avec une garde qui n’est pas irrémédiablement longue. Nous avons des vins entre 5€ et 15€ et nous pouvons donc envisager qu’il y ait beaucoup plus de Graves sur le marché, notamment sur le CHR local et national.
Comment souhaitez-vous vous positionner par rapport aux adhérents ?
Je souhaite être une digne représentante, à l’écoute, un étendard fort et être force de proposition pour eux. L’objectif est de premiumiser ce que l’on est.
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