Samedi 16 Novembre 2024
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12.06.2019
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Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume a déclaré mardi qu’il n’y aura pas d’accords commerciaux « au détriment » de l’agriculture européenne et de l’agriculture française, au lendemain des déclarations du président américain Donald Trump, laissant planer la menace de taxes supplémentaires sur le vin français.
Les déclarations de M. Trump interviennent précisément au moment où les Etats-Unis et l’Union européenne doivent engager des négociations formelles pour trouver un accord commercial. Pour l’heure, Bruxelles ne veut pas inclure le secteur agricole dans un traité.
« Nous voulons redire que la France est favorable au commerce international, évidemment, comme nous le sommes toutes et tous, mais pas au libéralisme échevelé. Non, la France n’acceptera pas des accords commerciaux au détriment de notre agriculture, au détriment de nos standards européens, et au détriment de nos standards français », a déclaré M. Guillaume, lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
« La France taxe beaucoup le vin et nous taxons peu le vin français », a notamment dénoncé le président américain au cours d’un long entretien sur CNBC, estimant que les viticulteurs américains se plaignent du fait qu’il entre sur le sol américain « pour rien » et affirmant : « Ce n’est pas juste, nous allons faire quelque chose pour ça ».
« Peut-être que M. Trump a voulu répondre à M. Macron lorsque celui-ci n’a pas voulu donner le mandat à la Commission européenne pour les négociations », a estimé M. Guillaume. Le 11 avril dernier, les États membres de l’UE ont approuvé l’ouverture de négociations commerciales avec les Etats-Unis, dans l’optique de mettre fin aux tensions commerciales avec Donald Trump, faisant fi de l’opposition affichée par Paris.
« Nous sommes fiers que la balance commerciale de l’agriculture et de l’agroalimentaire soit positive, mais depuis dix ans, nous regardons cette balance diminuer et nous n’avons rien fait pour empêcher ce déclin », a déploré M. Guillaume.
« Nous devons tout faire pour faire en sorte que nos produits à l’export soient encore plus forts, nous devons tout faire pour que l’Europe parle d’une seule et même voix, qu’à l’intérieur de l’Europe, il n’y ait pas ni dumping fiscal, ni dumping social, qu’il n’y ait pas de concurrence à l’intérieur des pays européens, parce que la concurrence, elle est à l’extérieur », a ajouté le ministre.
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