Mercredi 18 Décembre 2024
©Fédération Nationale Terra Vitis
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02.05.2024
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Depuis plus de 25 ans, Terra Vitis s'est positionné comme un acteur majeur dans la promotion d'une viticulture responsable, de la vigne à la bouteille. L'association vise à relever les défis environnementaux auxquels fait face l'industrie viticole, en mettant un accent particulier sur la question du conditionnement.
Au cœur des préoccupations de Terra Vitis, l'empreinte environnementale est généralement associée aux pratiques viticoles. Dernièrement, les projecteurs se sont tournés vers la bouteille en verre, cible à enjeux, au cœur de la filière. “50% de l’empreinte carbone liée au vin est dûe au conditionnement” précise Anne-Laure Ferroir, directrice de Terra Vitis. En réponse à cette préoccupation, Terra Vitis a intégré l'éco-conception des contenants dans son cahier des charges dès 2023. Cette démarche vise à encourager ses membres à évaluer l'impact global du conditionnement des vins, y compris la bouteille, la capsule, le bouchon, l'étiquette et le carton.
En 2024, Terra Vitis franchit une étape supplémentaire en signant le Bottle Weight Accord (BWA) avec le consortium Sustainable Wine Roundtable. Cette association, fondée par des acteurs clés de l'industrie vinicole, réunit des producteurs, des distributeurs, des chercheurs et d'autres parties prenantes pour développer des initiatives visant à réduire l'empreinte environnementale de l'industrie du vin. Ce partenariat vise un objectif principal : réduire le poids moyen des bouteilles de vin tranquille de 750 ml à moins de 420 grammes d'ici fin 2026. Chez les consommateurs, “malgré un attachement à la bouteille traditionnelle, une ouverture croissante existe à l’égard des alternatives de conditionnement plus respectueuses de l'environnement” explique Anne-Laure Ferroir. La bouteille en verre allégée, la bouteille consignée ou encore le Bag in Box figurent parmi les solutions préférées. La canette reste une option moins populaire. La sensibilisation des consommateurs à l'impact environnemental du packaging du vin est en augmentation, avec 70% des répondants prêts à prendre en compte cet aspect dans leurs choix d'achat. Cette prise de conscience se traduit également par une disposition accrue à payer davantage pour des bouteilles de vin consignées, démontrant ainsi un soutien croissant aux initiatives durables. Côté vignerons “il y a parfois une réticence due au manque d’informations sur l’impact des contenants mais la pédagogie fait son œuvre” exprime la directrice de l’association.
Sur le plan sociétal, l'utilisation de contenants plus légers peut contribuer au bien-être des travailleurs en réduisant la pénibilité liée à la manipulation des charges. D’un point de vue économique, Anne-Laure Ferroir cible aussi des avantages “en termes de coûts de production et de transport, tout en ouvrant de nouvelles opportunités sur le marché”.
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